Lors de mon dernier carnet de route (réellement causant de sport et non de politique) sur la saison 2023, je parlais des modes de sélection de dingos pour participer aux coupes du monde de tir à plat et, à mon grand regret, aux championnats du monde.
Mon goût pour la performance n’est cependant pas en reste, ma saison 2023 compte de beaux moments depuis la sortie de la saison hivernale et son lot de rebondissements parfois plus politiques que sportifs.
Ainsi je reprenais mes arcs en les préparant pour le tir en campagne, et plus particulièrement pour Redding. Cette compétition Californienne mérite un billet unique pour ses bienfaits dans le monde du tir à l’arc. Je m’en occuperais lors de la prochaine édition où je m’y rendrai, certainement en 2024.
Lors de mon dernier carnet de route (réellement causant de sport et non de politique) sur la saison 2023, je parlais des modes de sélection de dingos pour participer aux coupes du monde de tir à plat et, à mon grand regret, aux championnats du monde.
Mon goût pour la performance n’est cependant pas en reste, ma saison 2023 compte de beaux moments depuis la sortie de la saison hivernale et son lot de rebondissements parfois plus politiques que sportifs.
Ainsi je reprenais mes arcs en les préparant pour le tir en campagne, et plus particulièrement pour Redding. Cette compétition Californienne mérite un billet unique pour ses bienfaits dans le monde du tir à l’arc. Je m’en occuperais lors de la prochaine édition où je m’y rendrai, certainement en 2024.
REDDING
J’ai déjà posté une vidéo et quelques images façon reportage de voyage sur ma chaîne YouTube, téléphone greffé à la main sur l’ensemble du parcours. Je vous invite à la visionner, à apprécier, le voyage comme le tir. Avec mes compagnons de voyage Sébastien et Jérôme, nous avons passé quelques jours à san Francisco, le temps d’arpenter le coin et ses sites remarquables tout en nous accoutumant au décalage horaire. Ensuite, plus au Nord, nous étions dans cette petite commune aux jardins à la mode desperate housewives, Redding.
Une troisième fois pour moi, la première était une découverte où ma performance était toute relative et un score de 1523 sur 1540 possibles, au terme de trois jours et soixante-dix cibles 3D. La deuxième édition, je scorais 1527 points. Enfin, cette fois, j’atteins 1531 points : passer la barre des 1530 à Redding, c’est symbolique, le faire sous la pluie, c’est remarquable. On dit que c’est tel le « par » des professionnels dans cette catégorie illimitée arc à poulies championship pro.
« Illimitée »… ça veut dire ce que ça veut dire. Que le meilleur gagne… en gros t’as le droit de tout avoir sur ton arc, une fibre électrifiée, des capteurs de pression, 80 livres si ça te chante, un télémètre qui te fait le café en même temps qu’il te donne la distance corrigée selon l’angle de la cible visée, les onze autres gars du peloton qui t’abritent du soleil et du vent si tu en fais la demande… Pas juge, le peloton décide à la majorité, pas de temps non plus, la quatrième levée d’arc doit tirer la flèche. En gros, il n’y a pas douze volumes de règles indigestes au possible et interprétables selon l’humeur du rédacteur et l’horoscope du lecteur, norme quantique pouvant varier selon l’heure de marée et son coefficient lunaire, bien entendu. Vous l’avez compris, à Redding, c’est ce que je préfère de très loin : la simplicité d’accès à une compétition où la performance est reine, sans pour autant y associer une demi-tonne de règles.
Est-ce que cela pose des problèmes ? Eh bien non, je ne crois pas. Je n’ai rien vu de litigieux en trois éditions, au contraire, le format favorise la communication, l’entraide, l’ambiance. Difficile de tricher quand tout est autorisé n’est-ce pas ? Si un archer est performant, le reste du groupe respecte d’office et l’archer en question remercie. Par exemple, le jour 3, je suis chaud patate. Je suis dans les derniers à tirer une cible et le pas de tir qui reste libre d’accès ne me convient pas, il est tout défoncé des panards. J’indique alors que le pas de tir de Chuck me plaît bien plus que celui qui me reste de dispo et les archers du groupe me répondent : « pas de problème PJ, nous attendrons avec plaisir, on va te spotter ». C’est cool… Un autre : en cas de lumière aveuglante et/ou vent, les ombrelles et parapluies sont déployés pour abriter les archers. Le but est réellement de toucher la cible, et si y’a du score parfait, tant mieux, il y aura plus de monde pour le spectacle final : le shoot-off.
Redding se plaçait au même moment qu’une des étapes de sélection pour les coupes du monde World Archery et pour les championnats du monde en août. Nous sommes encore tout début mai. Mon choix a été de préférer Redding aux coupes du monde, et s’il était à refaire, j’en ferai de même. Quel bonheur cette compét !!! Et en plus, il y a de la pizza pepperoni sur place… Donc dès que tu reviens de ta journée de parcours à bouffer de la barre énergétique (et des hot-dogs) depuis la première flèche tirée à 7h du mat’, tu vas direct au pick-up-pizza pour te ravir les papilles. Yehhhhh c’est ça les US mon gars !!!
LES COMPETS PREPARATOIRES
De retour sur le continent, je remettais mes arcs en conformité avec les douze volumes réglementaires pour tirer les compétitions de Joué-Les-Tours et Amboise en campagne, et la D1 de Compiègne en FITA. Je recherchais des scores qualificatifs pour les France campagne et TAEi50mø80 (j’adore, ça fait intelligent de marquer ça au lieu de FITA, c’est tellement plus simple, on dirait un mot de passe). J’avais déjà tiré un beau campagne à Noirétable, mais alors la pluie, le froid, le vent… Bon, en gros, c’était du beau tir à l’arc mais relatif car la météo freine la perf, et être dans le même peloton que Jérôme Bidault aussi d’ailleurs (sorry not sorry, j’ai pas pu m’en empêcher !). Jérôme est un archer extrêmement talentueux en arc classique et en tir en campagne. Ses scores dépassent les 370 points régulièrement et j’ai une certaine admiration pour ses performances en dépit de son âge avancé et du fait qu’il tire des spatules de ski de fond. Sauf que voilà, Jérôme aime brancher, et comme moi aussi j’adore ça, c’est de bonne guerre cher ami. Je lui dois tout de même le respect puisqu’il est mon aîné, lui, qui me qualifie de doyen de l’équipe de France campagne (bisous). Bon sinon, compte-tenu du nombre restreint de weekends dispo pour performer, je devais me concentrer sérieusement pour me qualifier aux France sur les prochaines compétitions.
Je tirais un 406 poussif car fiévreux à Joué-Les-Tours. Bien tout de même car j’effaçais un score en dessous de 400 au classement national, mais pas assez vu ce que j’arrive à produire à l’entraînement, au point d’être impatient de trouver un parcours pas trop rock n’roll pour voir la « perf’max’ ». Quinze jours plus tard arrive Amboise, héhé, pas donné comme parcours, j’en ai vu des bien plus courts sur la fourchette des inconnues, il était même plutôt long. Mais ce jour-là, j’étais en forme, pas de rhume, pas de migraine, pas de courbatures… Et bim, 422 points sur les 432 possibles d’un parcours en 12/12. « PWAAAA » c’est ce que j’ai lâché en tirant ma dernière flèche plein 6 à 45m sur le ø60cm… Un score énorme, qui venait valider tous mes choix matériels, toute ma stratégie de tir et d’entraînement. Enfin, je cramais encore quelques kilomètres pour tirer le parcours de Laval, Echologia (quel plaisir !!!), où je scorais 409 points sensiblement frustré de mon état de forme assez moyen. Cependant, mon classement national était suffisant pour me qualifier en élite à Lans-en-Vercors, là où j’ai passé toute mon enfance.
En FITA lors de la D1 de Compiègne, je portais mon maillot rouge HOYT. Pourtant, c’était une compétition nationale. Je remporte la médaille de bronze de la compétition et je montais sur le podium avec mon maillot de club sur lequel j’ai fait apposer mes sponsors principaux. Bon, ben, RAS… pas d’esclandre à déplorer. A ce moment de la saison, les pourparlers étaient toujours en cours avec les instances de la fédération au sujet des maillots de sponsors, et ma position inchangée à ce sujet. On y reviendra. Sur les qualifications, soit ce que je venais chercher ici, un score : je décroche une P4 avec 697 points dans un petit vent pénible et un état de forme frustrant, encore (oui je n’ai pas été au top santé cette année). Il venait ainsi s’ajouter à un 702 déjà tiré en début de saison à Trainou, et un 699 que j’obtenais plus tard à Argent-sur-Sauldre avec mon arc mulet en cours de test grandeur nature. Ainsi je me qualifiais aussi pour l’élite de Riom en FITA.
Les championnats de France, RIOM et LANS-EN-VERCORS
Et je commence la série des championnats de France élite par Riom, le tir à plat. Si ce n’était pas mon club, je crois que je n’aurais pas tiré ce championnat. Peut-être que j’en ai trop fait ? Peut-être que ce format de compétition souffre de son immobilisme ? Peut-être que je préfère me trouver dans les bois à changer de décors toutes les trois flèches ? Je n’en sais rien pour l’instant, mais je sais qu’à chaque FITA tiré, je me suis ennuyé. Bon à Riom, il y avait tout de même de la bagarre pour la tête des qualifs et je signe deux séries à 351 points, soit 702 pour la P2, au beau milieu des archers de l’équipe de France partant pour le mondial la semaine suivante. J’étais content de ma perf sur un terrain aussi pénible et incertain que celui de mon club.
Puis, un match, un pouce mal placé sur la molette de décocheur à pouce, une brosse. Fin de l’histoire. C’est con, mais cela arrive surtout quand l’envie n’est pas super présente (j’en parlais plus haut), quand s’ajoute la fatigue et un manque de préparation évident pour ce type de discipline. Ce n’est pas parce que j’ai été le meilleur durant un temps dans ma carrière que je le reste ad vitam aeternam, du tout, et au contraire… C’est bien quand on a été le meilleur qu’il faut redoubler d’effort quand on se prépare à une compét, sinon, on se crashe à coup sûr. Score du match 137 à 141 dans le vent qui était de la partie. Je portais mon maillot de club où apparaissent mes sponsors principaux, et c’était normal dans cette situation, puisque j’étais dans mon club. En fait, j’apprécie d’avoir le choix en fonction du partenaire que je souhaite représenter, lorsque ce n’est pas imposé par le type de compétition comme l’équipe nationale, ou l’équipe de club où la logique l’emporte. Ensuite pour les cérémonies, je trouve normal d’être dans une tenue institutionnelle, ce qui n’est pas le cas quand je fais du sport.
Et voici venir les championnats de France de tir en campagne à Lans-en-Vercors ! Quand tu vas faire une compét en station de ski, tu te dis que forcément, il faudra pousser sur les guiboles, et forcément jouer du viseur pour couper les angles. Bingo ! J’étais si content de retourner là où j’ai appris à faire du ski, dans cette petite station familiale que je connais si bien ! C’était un bon moment, avec une belle météo un peu montagneuse parfois avec de petites pluies, une légère fraîcheur, et du vent sur les finales mais globalement, un bon moment.
Contrôle matériel effectué avec une première pesée à 75 livres (PTDR, t’as vu mon physique de lardon trop cuit ???), la deuxième me rend conforme avec 58.5 (on en parle de la livre unique de tolérance à l’archer ? Non Pierrot, pas maintenant, sage). En route vers le parcours en compagnie des spécialistes de l’année, Nico Labiche, Joan Pauner et Fabien Delobelle. Nous avons passé une super journée, sur un super parcours, vraiment superbe. Juste un pas de tir était nul, pardon mais nul, dans les gros cailloux, un arbre en plein milieu, des branches de partout… Nul. Les 23 autres cibles étaient un nectar dont nous nous sommes délectés sans mesure. Je rends un score de 416 points, heureux d’avoir dominé ce parcours et de me classer P1.
Ensuite, je gagne la demi-finale et je rencontre Fabien en finale. Mais ce vent nous rendait fou ! J’avais quatre points d’avance à la première cible… égalité à la deuxième… Bref, y’a eu match avec Fab jusqu’à la 60 mètres où j’arrive à tirer un joli 18 pour l’emporter de deux points et devenir champion de France élite. Ce score et ce classement m’assuraient ma sélection en équipe de France pour les championnats d’Europe de tir en campagne en Italie, un mois et demi plus tard.
INTERMEDE
Entre temps, donc entre le 4 août et le 13 septembre, rien. Pas une sortie en compétition pour se préparer pour les Europe, rien. Mais je suis prêt, vu les scores, vu la facilité d’exécution du tir, tout va bien on peut commencer maintenant… Mais non, il faut attendre et passer le temps, alors un peu de repos physique pour commencer à grignoter les six semaines qui me séparent du championnat, puis préparer la rentrée professionnelle, puis revenir dans les arcs, mais il reste toujours trois semaines… C’est toujours aussi long.
Le risque ici est soit de basculer dans un entraînement bien trop poussé en usant la motivation, le physique, le matos et le mental du gars, soit de basculer dans le travail en oubliant qu’un championnat arrive. Il faut jongler entre les différents milieux que comportent une vie, entre le sport, le professionnel, la famille, le divertissement. Et ça, cela se programme à la semaine, et s’adapte au quotidien. Je fonctionne surtout à l’envie : m’entraîner alors que je pense bien plus au taff, c’est contreproductif. Parfois, je me fais violence pour aller tirer car il me faut entretenir les épaules et les sensations, je reconnais volontiers que c’est un équilibre très instable qui ne trouve pas vraiment de règle stricte.
J’ai monté deux arcs, l’un est absolument nickel voire incroyable, l’autre est beau. Héhé mais ça ne veut pas dire qu’il est performant… Alors je l’ai réglé pour qu’il le soit, et pendant que mon esprit était occupé à régler, ressentir, essayer des trucs dans ce deuxième arc, mes épaules encaissaient un nombre de flèches suffisant pour tenir mon niveau, sans dégrader ni mes sensations dans l’arc number one, ni ses réglages.
Je tire le STRATOS 40 SVX agrémenté d’un câblage BCY X99 30 brins. C’est un set excellent mais assez long à régler le temps que tous les brins se mettent d’accord entre eux. Il est aussi très exigeant, très physique, mais sacrément stable d’une situation à une autre, d’une météo à une autre. Rodé en novembre dernier, il a tiré les gros tournois en salle : Bondy, Nîmes, Vegas et Grenoble. Ah non, pas Grenoble, enfin pas plus que l’entraînement officiel où aucun 9 n’était à déplorer. Petite boutade en passant. Puis, il a tenu sans effort les soixante-dix cibles californiennes, sous la flotte (après Noirétable, là aussi sous la flotte), et ensuite toute la saison jusqu’aux chaleurs estivales. Le câblage est resté stable toute cette durée, c’est une sacrée performance !!! Mais tout a une fin, alors j’ai monté une deuxième machine au cas où.
Je ne tire pas la came HBT car je me trouve entre deux modules sur le 40’’, et entre deux cames sur le 36’’ à mon allonge de 28’’ et des bananes. Dommage car j’aime bien la dynamique de cette came, et sa symétrie. Donc SVX réglée à 28’’+ sur la came #2, en vrillant mes câbles pour gagner les quelques millimètres qu’il me manque. J’aime aussi la SVX car je peux brider mon entre-axes qui n’est que de 39’’ au lieu d’un quasi 41’’ sur un modèle HBT. L’angle de corde me correspond bien plus de cette façon. Je gagne aussi un peu de vitesse, mais ce n’est pas mon argument premier. Brider l’entre-axes est aussi une façon de mieux tenir le mur, les cames fermées, le let-off est plus généreux, pratique dans les pentes.
En alternant les deux arcs, j’ai pu économiser l’un tandis que je rodais l’autre en affinant ses réglages. J’ai évité la monotonie d’un entraînement avec le même arc, en diversifiant mes ressentis lorsque je choisissais le blanc ou le bleu. Stratégie judicieuse puisque les trois semaines ont vite passé et le temps de boucler les bagages est arrivé.
STAGE PREPA, CHATEAU-ARNOUX
Le voyage a commencé par un stage de trois jours à Château-Arnoux Saint-Auban, chez les archers Jarlandins. Cela commence par une journée de voyage pour rejoindre le site, en passant par Valence et Marseille, et arriver au centre national de vol à voile où nous étions hébergés. Un accueil absolument génial, un parcours de dingue, tout juste remis en état pour nous, et bientôt pour tous d’après ce que j’ai compris. Un lieu qui vaut très franchement le détour !
Sur un tel stage alors que j’y arrive prêt, il s’agit de ne pas tomber dans l’excès en tirant trop. Je l’ai eu fait auparavant, et chaque fois cela s’est soldé par un « j’en ai trop fait, je suis cramé ». Je n’avais pas compris le programme, car après une matinée complète de tir d’acclimatation et de réglages pour ceux qui en avaient besoin, après le déjeuner, l’heure était au parcours de 24 cibles, un 12/12 préparé rien que pour nous… Mais quelle frustration de partir sur un tel parcours en pleine digestion, après déjà trois heures de tir, pour n’en apprécier que la moitié. Je n’avais plus de patte après douze cibles : 209 à la moitié, je tire 197 sur les douze suivantes, bien agacé de mon état. Qu’à cela ne tienne, j’y retourne après une nuit de sommeil au lendemain matin, en recommençant là où mes forces me lâchaient la veille. Et là, c’était une découverte de ces cibles, tellement j’étais cramé la veille, je ne me souvenais de rien et je pouvais voir ce que le parcours donnait en « perf’max’ ». 207, donc un potentiel 416 sur ce parcours qui comporte un passage vraiment Rock n’Roll de -33° à +25° d’inclinaisons.
En termes de scores à l’international, il faut être capable de tirer plus de 420 points sur les distances inconnues régulièrement plus courtes, et plus de 410 sur les distances connues, nettement plus longues, pour être bien classé.
En fait, à ce stade de la saison, l’intensif détruit. C’est une certitude et j’en ai fait l’expérience de trop nombreuses fois. A chaque fois que je prends l’arc, je m’assure d’être dans de bonnes dispositions pour tenir la qualité en tout premier objectif. Quand cet objectif ne peut plus être atteint pour diverses raisons comme la déconcentration, la fatigue, la faim, l’usure, alors je stoppe pour ne pas tomber dans la spirale négative. L’intensif possède sa période propice plus en aval de saison, le qualitatif lui s’entretient et pourra être mis à mal une fois que les points compteront en compétition. C’est ici ma stratégie, elle paie, et j’ai pu la respecter une fois que les coachs l’avaient entendue. Ils sont bien ces coachs, vraiment.
Ensuite nous avons réalisé quelques rotations de tir par équipes, mixtes ou pas, pour apprendre à nous connaître un peu mieux, en passant parfois entre les gouttes, les grosses gouttes. Le moment que j’ai préféré, en dehors de la découverte de ce parcours vraiment superbe avec un potentiel de frapadingue, a été la paëlla de Fabrice… C’est un crime de cuisiner des trucs pareils aussi bon ! J’ai eu mal au ventre tellement j’en ai mangé encore et encore et encore ! Aucun regret, c’était si bon ! Nous avons passé une très bonne soirée de fin de stage en compagnie des archers du club, avant de rejoindre l’Italie le dimanche matin, à trois heures de bus.
CHAMPIONNATS D’EUROPE, SAN SICARIO
San Sicario Alto, la station des J.O. d’hiver de Turin, perchée à 1600 mètres d’altitude au beau milieu d’un écrin de belles cimes. Un site magnifique, avec de la place pour stocker le matériel, le monter, s’abriter, boire un bon café italien. Le terrain d’entraînement vous offre la plus belle vue du monde, chaque flèche est un bonheur absolu, si tant est que l’on voit encore les cibles…
La météo de montagne aura été chaotique durant notre séjour campagnard, les 3Distes ont été mieux lotis la semaine suivante et c’est tant mieux pour eux. Nous avions parfois un temps différent tous les quarts d’heure… De la pluie, du brouillard, du vent, puis du soleil, du chaud et à nouveau du froid. En fin de semaine, la neige n’était vraiment pas loin. Bref, il fallait s’équiper pour rester compétitif d’un jour à l’autre, et tout au long d’une journée.
La cérémonie d’ouverture annonce le début du championnat d’Europe, l’entraînement officiel et le contrôle matériel se passent très bien. Mais je suis si fatigué… Qu’importe, ce que je préfère dans le tir en campagne, ce sont les parcours. En inter campagne, il y a 48 cibles de qualifications : 24 aux distances inconnues de 10 à 55m, 24 aux distances connues de 10 à 60m le lendemain.
Premier jour, je suis toujours raplapla. J’ai préparé ma gourde d’Isostar, mes barres énergétiques et mon dressing pour faire face à toute éventualité météo dans la journée, sans avoir de coup de pompe. Le parcours démarre en mode Dahut bien pentu et bien physique. D’entrée je commence avec plusieurs cibles placées au-delà de 45m et à plus de 20° positifs. Cela s’est vite calmé pour trouver des cibles sans grande difficulté, pas trop éloignées, pas trop anguleuses, un peu façon p’tite maison dans la prairie. Il y avait pas mal de pièges sur l’estimation des distances avec les jeux de lumière très présents en sous-bois, et je me suis planté de trois mètres maximum (quelques 4 à déplorer). Je termine la journée avec un très bon 421 points sur les 432 possibles, troisième score du classement.
Deuxième jour, les pelotons sont redistribués en fonction du classement des inconnues. Je passerai donc la journée avec l’australien vice-champion du monde en titre Nico Wiener, l’italien vice-champion d’Europe en titre Marco Bruno (et en tête avec 424 points), et le slovène Stas Modic revenant à l’international après une sanction disciplinaire datant des Europe 2019 dans son propre pays si je me souviens bien. Autant annoncer d’entrée que la journée serait placée sous le signe de la performance à atteindre, en parfaite démonstration de force, sans oublier bien sûr les performances potentielles des autres pelotons qui possèdent des archers très compétitifs. Donc, ne pas se mettre de pression uniquement sur son propre peloton, et avancer.
Sauf que, au petit matin, après avoir « chanté » chaque demi-heure de la nuit tellement je ne dormais pas dans cette chambre glaciale et humide, je ne tenais plus dans mon lit alors grelotant de fièvre. Merde ! Il est 5h30, la navette est à 8h. Je suis totalement défoncé et je n’arrive pas vraiment à réfléchir. Le réveille sonne et me donne le top départ pour me préparer à passer la journée isolé dans les bois, au cœur des Alpes à 1600m d’altitude, avec une météo très incertaine, et un arc à la main pour établir une performance. Bon ! Mieux vaut se lever plus tôt dans ce genre de compétition, pour être au clair sur tout ce qu’un Être Humain a besoin de faire au réveil n’est-ce pas ?
Sauf que… Là, j’arrive péniblement à me glisser telle une limace bavoyante jusqu’à la salle de bain pour prendre une douche sans eau froide et tenter de me décongeler, de me dégreloter. Mon colocataire de la semaine, Fabien, me voit me recoucher sous deux couettes juste après cette douche encore fumante. Je programme de nouveaux réveils à 7h30 et 7h45. Celui de 7h45, accompagné d’un « PJ faut qu’tu bouges là » de mon Fab’, m’éjectera du lit. Celui de 7h30 me servait tout de même à démarrer ma check-list pour visualiser des trucs à prendre sur moi et dans le sac de parcours. Ces quinze minutes n’étaient pas de trop.
Je monte dans le bus, j’incline un siège et je me rendors pour les quinze minutes de trajet. Je descends du bus direction le bar : Bongiorno, oun expresso, doppio per favore. Normalement, les italiens font un café genre nectar de café. Sa texture s’apparente plus à celle d’une Danette noir extra que d’un expresso français, et son effet vous donne la vue d’un Las Vegas Parano au bout de quelques minutes. Là, rien.
Heureusement, la fée maraboutée kiné Aurélie a pu me prodiguer quelques soins cervicaux et crâniens en urgence. Heureusement qu’elle était là, son aide a été précieuse, sinon salvatrice, pour ôter ce mal de crâne terrible et toutes mes courbatures de fièvre.
J’en suis resté là, à moitié comateux dans un canap’ du bar. Ce n’était pas beau à voir. A 9h, le coach Jean vient me voir inquiet et me signale qu’il serait éventuellement le bon timing pour caresser l’espoir de monter et tirer un arc en vue du second parcours. Vous savez, celui qui est plus long, plus difficile, en charmante compagnie…
Je vous la f’rais bien volontiers à la mode des Nuls dans La cité de la peur : « face à la violence de cette scène, nous vous proposons un documentaire sur la langouste »… tellement j’en ai ch*** pour me sortir de ce canapé ! Sincèrement, je l’écris de façon amusante parce que ça me plaît, mais je ne faisais pas le malin ce matin-là, et j’ai eu peu de devoir abandonner ce jour-là tellement j’étais mal.
Et j’ai monté les arcs, et j’en ai choisi un, mon bon pote, le blanc qui a toute ma confiance, et j’ai tiré quelques flèches. Les premières m’ont secoué la caboche, les suivantes aussi. J’arrête le tir courageusement après neuf flèches et je rejoins l’appel des pelotons. Mes compères de journée sont silencieux et concentrés, tant mieux, j’ai moins de bruit environnant à supporter dans cette tronche en biais reposant sur mes épaules. A cet instant, je n’ai encore rien avalé depuis le dîner de la veille. Si je ne veux pas tomber en hypoglycémie dans deux minutes quatorze, mieux vaut commencer à croquer un bout. Et c’est ce que j’ai fait, mais j’en avais pas du tout envie.
Vers 10h30, la compétition commence par un 18 à 40m. Ok cool, ça tient. Et ce que je me suis dit sur les quelques cibles suivantes, sauf en arrivant sur le birdie 20 mètres placé tout en haut d’une butte à plus de 30° : « oh put*** mais comment j’vais faire là !!!». Il était superbe, je tape 6/6/4 là-d’ssus, content. D’autres cibles du genre ont suivi, elles étaient vraiment dures, vraiment belles et souvent il ne fallait pas mettre la distance marquée au viseur, quasiment jamais en fait. J’ai « coupé » les distances jusqu’à quatre mètres, tout de même… Fallait oser en enlever quatre sur une 55 mètres, à 25° tout en bas !
Nous avions quelques cordons tout au long de cette journée, et nous ne nous sommes vraiment pas fait de cadeau. Passé la moitié, je suis en tête avec 207 points, remarquable ! Mais comment vais-je tenir le reste ??? C’est loooong, je prends beaucoup de plaisir mais je sens bien que mon corps désire plus un lit douillet qu’un arc tout fou de taper du 6 ! J’ai eu un passage à vide de la cible 13 à la cible 18, je score 101 en six cibles, sur un max de 108. Pour la difficulté technique rencontrée, mes adversaires m’ont repris des points ici. J’ai pu finir avec 105 points, dont un perfect sur les trois dernières : birdie 20m n°2, 40m n°2 et 55m n°2 (celle que j’ai marqué à 51 mètres au viseur compte-tenu de son angle).
Finir avec 413 points, la première place de la journée ex-aequo avec Marco Bruno et Mike Schloesser, la deuxième place du général européen, dans de telles conditions le corps grelotant encore, c’est une sacrée fierté pour Pierrot !!! Je remporte ainsi ma place dans le carré final, puisque les deux premiers des qualifications sont en sélection automatique dans ce format qui vivait ici ses dernières heures.
Effectivement, le tir en campagne passera prochainement au format duels tels que nous les connaissons en tir à plat. Dommage, pas pour le format des poules qui est impopulaire au possible et incompréhensible pour le commun des mortels (il a dû être inventé par un français), mais pour le regretté format des « anciens » que je n’ai pas connu où la moitié la plus performante passait au tour suivant jusqu’au demies finales. Ex : en quart de finale, huit archers se disputent les demies sur un module de six cibles. Les quatre meilleurs scores étaient qualifiés pour le carré final, et non le vainqueur d’un tête-à-tête. C’était sportivement plus logique.
Je gagne ainsi l’opportunité d’un jour de repos et j’ai saisi cela pour me remettre de mon état. Cela n’aura pas vraiment suffit, je n’étais pas bien et cela s’est ressenti pour le tir par équipe avec Florent et David. Je n’a pas été très performant avec trois flèches péniblement tirées dans le 5 et un 6 pour finir de guerre lasse. Ce matin du vendredi, le temps était glacial, la neige n’était pas loin mais ne se transformait pas à notre altitude, seulement plus haut sur les cimes. Nous tirions dans une combe venturi où le vent s’engouffrait sans peine, mêlé à la pluie. Ce n’était pas une partie de plaisir ce match, dur en tout point, et nos adversaires l’ont emporté avec de la réussite, notamment sur leurs cordons qui n’étaient discutables qu’à la jumelle, et pas en cible.
Par équipe c’est une nouvelle déception, en mixte comme dans l’équipe homme, comme à Porec et à Yankton, nous avions nos chances et des bonnes formations en vue de glaner quelques belles médailles. Nous ne sommes pas parvenus à trouver la petite bête qui place la réussite de notre côté. C’est ainsi, le tir par équipe est régi par de nombreux paramètres qui doivent être tous alignés pour que cela fonctionne. Je crois que nous avons tous appris cette fois, et qu’une prochaine édition saura nous apporter ce que nous cherchons. Nous poserons la question aux filles, elles sont championnes d’Europe !
Enfin arrive le dernier jour. Je me sens mieux, et c’est un problème : mon arc a été lourd, puissant et violent toute la semaine en conséquence de mon état physique bien attaqué par la maladie, et là, je ressens un arc de petite fille, léger, souple et doux. C’est le jour des médailles individuelles, les demies finales… Je tire celle-ci contre Domagoj Buden qui est un bon copain venu de Croatie. Il est sympa et réglo, mais en tant qu’adversaire, il est redoutable. Il n’est pas triple champion d’Europe en titre et vainqueur de Redding pour rien…
En voyant le terrain des demies la veille, j’ai remarqué les pentes et les pas de tir. Tout est montant, sérieusement montant. Les pas de tir sont foireux au possible, dans les pentes d’un champ de patates accolé au superbe terrain de finales au pieds bien lotis. Les rubalises démarquant l’espace compétiteurs de l’espace publique sont à un mètre ou moins du pas de tir, deux cibles sur les quatre du module. Enfin, les cibles orientées à l’Est et en hauteur laissent penser que le soleil se lèvera à l’orée du bois pour l’avoir en pleine tête au petit matin. Cela ne sera pas une histoire simple donc.
Au matin, il fait -8000°C. Je chauffe comme je peux avec une chaufferette dans chaque poche, le décocheur avec la chaufferette, et avec un échauffement musculaire même si je n’aime pas ça. Je tire l’arc de ma p’tite sœur et j’ai du mal à ressentir plein de trucs que je reçois d’habitude en infos de ma machine. Le match commence et effectivement, j’ai le soleil en lumière aveuglante. Je ne vois rien, je ne passe pas un bon moment sur ce birdie 15m à 25°+ au pas de tir où même le Dahut se vianderait allègrement. Je tire un 14…
Mon adversaire aussi, rassurant n’est-ce pas ? La suite est pire, pas au score, mais en tir. Jamais je n’ai trouvé quoique ce soit pour rattraper ma chute libre. Même coach Christine, qui arrivait lors de ma troisième cible, a vu mon état désespéré et se demandait comment faire. Trop tard lui ai-je répondu, je préfère que tu me laisses finir ainsi, je suis trop en colère contre tellement de trucs que je ne veux pas te faire subir cela. Et j’ai terminé comme j’ai pu, avec un Fabien qui m’annonçait mes scores et m’encourageais depuis le public depuis le début. J’avais sa voix en tête, autant continuer à l’écouter, merci Fab’. Le match se termine par une défaite, je ne connais même pas mon score. En route pour le match pour le bronze.
Il se tirera exactement au même endroit, chez les reclus de finales. Pas le droit d’aller sur un beau terrain, on reste aux patates. Je suis peut-être dur dans mon appréciation, ce n’est là qu’une frustration énorme de ce que j’ai vécu sur les deux parcours majestueux des jours précédents, en ayant observé les modules mixtes, les modules individuels et le terrain de finale, par rapport à ce lieu attribué aux demies individuelles, moche et mal pensé. Il n’y aura qu’un changement de piquets pour les placer cinq mètres plus court ou plus long et voilà.
Le match pour le bronze commence une bonne demi-heure plus tard. Le soleil est toujours bien derrière les cibles. Fabien devait m’accompagner pour m’abriter du soleil avec un carton format A4 comme l’autorise le règlement. Mais en fait ce sera Christine, car un archer ne peut venir en aide de camp (car on ne parle pas de coaching ici, mais d’une aide technique pour annoncer le temps et abriter) que s’il est accrédité. Nous souffrions d’un nombre de demi-finalistes en lice supérieur au nombre de coachs disponibles. Toujours bien chaud dans mon tempérament volcanique, j’attaque bien le match avec 17 points bien groupés à 45 mètres sur le ø60cm. S’en est suivi les pas de tir où jonchaient les cadavres de Dahut et là, plus de Pierrot. Je passe le birdie 20m à 25°+ où une décoche termine plein visage du coach italien trop près derrière moi, celui qui se racle la gorge façon gros dég***lasse à un mètre derrière les archers en situation de tir, son équipe pétée de rire. Christine et moi étions dégoûtés que cela se passe ainsi. Vous auriez beau me dire que je dois fermer les écoutilles et rester dans ma bulle, mais là, c’était trop, trop près, trop bruyant, trop pas un match pour une médaille européenne. Le terrain et la situation étaient simplement indigne de ce que l’organisation proposait sur le reste du championnat. Je termine ainsi sur un 16 groupé-serré qui ne prend pas à 60m, de deux points. Quatrième place, et j’ai quitté le pas de tir, loin, longtemps, pour tenter de me calmer. Et il a fallu beaucoup de temps avant que ma colère ne redescende à un niveau social acceptable. Nous avons ensuite débriefé de la semaine et de la journée, félicité les médaillés car ils le méritaient, et abordé des pistes de travail pour la suite du tir de parcours.
Ce problème d’accompagnement en aide de camp n’est pas une première. Je crois qu’il doit être expliqué convenablement : ce n’est pas parce qu’un archer en aide un autre qu’il se substitue au(x) coach(s) présent(s). Sur un parcours 3D par exemple, un coach ne peut pas accompagner deux fois sur le même module, et oui, les distances sont censées rester inconnues. Si les finalistes sont nombreux, il y a alors une stratégie à adopter et l’équipe peut décider d’accréditer des archers pour accompagner les prétendants aux médailles. Ils sont alors des aides de terrain, ils donnent le temps, annoncent les résultats, abritent de la lumière aveuglante et assurent une présence, tout en parfaite connaissance du milieu. Mais ils n’en sont pas coachs pour autant, ce n’est pas le même taff, mais chacun à son rôle important à jouer. C’est ce qu’on fait les autres nations, nous, non. J’ai bon espoir que notre débrief pourra à l’avenir servir les futurs finalistes, et j’ai confiance dans les nouveaux coachs pour aller en ce sens.
Christine et Jean ont réalisé un travail admirable, du bon, du beau, de l’efficace et du sympathique à souhait, c’était sincèrement un régal de les avoir sur cette semaine, et je suis certain qu’il en était de même pour les archers 3D la semaine suivante. Fraîchement nommés entraîneurs des équipes parcours, ils ont eu fort à faire même s’ils sont des archers expérimentés du parcours. Je les ai beaucoup appréciés dans ce rôle, et je les remercie pour cette belle semaine passée ensemble.
Une belle semaine oui, je ne vais pas rester sur deux modules à la con et une médaille qui m’échappe ici. Surtout que cette compétition pourrait être la dernière d’un PJ en équipe de France… J’ai bientôt quarante-deux ans, ma première sélection remonte à seize ans en arrière, j’ai d’autres responsabilités et des centres d’intérêts qui changent. Cela reste une compétition soumise à une sélection, relative au niveau des concurrents qui performeront sous la même bannière à un niveau excellent dans ma catégorie. Il est légitime de penser que mon avenir s’inscrira d’autant plus dans les compétitions où je garde la maîtrise de ma gestion, de mon emploi du temps ou des stratégies que je souhaite employer sans m’en remettre à un tiers. Nous verrons cela, selon une demi-tonne de paramètres à prendre en considération.
Ainsi, dans un peloton de guerriers du campagne européen et mondial et au terme de quarante-huit cibles rock n’Roll en pleine montagne, bien malade, j’ai su gérer bien des déboires pour achever une belle performance avec 421 et 413 points, et terminer second à trois petits points de la tête du classement. Les matchs sont une autre histoire que je vais oublier bien volontiers. Je n’oublierai pas l’ambiance de cette belle équipe de France dont ses deux coachs tout au long de cette semaine, c’était un vrai bon moment et je l’ai savouré un maximum, tant que mes yeux pouvaient rester ouverts. Merci à tous ceux qui ont contribué à faire de ce championnat un bon moment.
Et maintenant ?
La saison salle redémarre et je participerais au JVD OPEN et LAS VEGAS, et les flèches ø27 seront de sortie. Je serai également à BONDY et à NIMES. Mon programme ne compte pas de compétition sélective au championnat de France à cette heure, et je ne m’inscrirai pas dans le processus de sélection pour les championnats d’Europe de tir en salle. Je resterai sur les compétitions évènements fun, où j’ai la main pour m’organiser comme je le souhaite, avec qui je le souhaite.
Je reviendrai avec un nouveau carnet de route de fin d’année et en attendant celui-ci, je vous souhaite une excellente saison de tir en salle, qu’elle vous soit profitable avec son lot de performances. N’oubliez pas : le plaisir est la première de toutes les performances, le trouver chaque jour dans votre arc est un nectar dont il faut savoir se délecter, et savoir comment l’atteindre !
Archerycalement,
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Le 24/11/2023