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WC1 Porec 2011

 

Porec, c'était la toute première sortie de la saison, après un break de quelques mois où je n'étais pas disponible à 100% pour le tir à l'arc. Un bien car aussi j'ai pu penser à autre chose, quoique dans ma vie "normale" j'ai le sauvetage pour me sortir du tir tout au long de l'année !

 

Recoller avec le haut niveau, avec deux saisons passées en demie teinte, était stressant. L'ambition et la confiance de pouvoir réussir était là, même sur un compét où le niveau est très dense, où je m'étais fait surprendre l'année dernière. Chaque point compte, je l'avais en tête sur les qualifs, et avec 120/120 sur les 2 volées qui terminent la première série, je passe de la 29e à la 12e place !!! Je suis remonté flèche après flèche jusqu'à 6e et "oups" : deux flèches m'échappent, un 7, un 8, dans les rafales pas très très fortes mais gênantes puisqu'irrégulières et longues. Une première compét n'aide pas à tirer décontracté, alors si le point de visée bouge c'est pas gagné ! Je suis donc satisfait de mes qualifs, 70 bonnes flèches, et 2 Grrr.

Niveau match, premier tour en bye (ça veut dire que mon classement au qualifs me permet de tirer un tour à vide), ensuite je rentre en 24e, soit les 32e moins les 8 premiers des qualifs qui sont maintenant protégés et ne rentrent qu'en 16e. L'Autrichien me donnait du fil à retordre, d'entrée. Vent léger sur le terrain, ça bouge un peu en latéral, "très normal", mais on était quand même à 87 sur 90 ex-aequo ! Bon je continue sur mes idées, bien centré sur ce qu'il se passe chez moi, et je termine avec 5X et 9 pour accéder en 16e de finale. Là, je me sens très bien, je me situe à nouveau dans tout ce monde de brutes aux dents longues. Je tire bien, souple, stable et sous le vent, les petites rafales sont négociées et une patte noire au centre du blason apparaît, de mon côté. Mon adversaire Mexicain accroche lui aussi ses 10, tellement bien qu'on était à 30/30, 60/60, 90/89 pour lui ! Ensuite nous faisons 10/10 pour lui, XX pour moi, il lâche un gros neuf. "Enfin", "il faut que je rentre, la porte est ouverte", voilà mon erreur à l'image de ma vie ces derniers mois... L'impatience. J'ai changé mon état d'esprit pour mettre plus d'engagement, plus de truc et de machin, "plus"... et tout ce "plus", fait 8 déboussolé, stressé, déscopé ! 119/117 à ce stade et j'ai la certitude qu'il craquera sur cette volée, avec 30 je gagne, 29 barrage, 28 je perds. J'avais raison ! 10/9/8 pour lui, mes deux flèches pas loin resteront "pas loin".

Par équipe, nous nous sommes éclatés, nous n'avions pas gagné de match en extérieur depuis notre victoire en coupe du Monde à Boé 2008 ! Les dents étaient longues, si bien que le premier tour nous place à 236/240, record du Monde ok, mais le plus important pour nous était de vivre ce moment à coeur ouvert. Depuis longtemps la frustration de ne pas gagner faisait rage, et les scores réalisés même à l'entraînement n'avaient jamais dépassé 235. Double satisfaction, et donc deuxième effet Kisscool qui sera un certaine retombée euphorique sans doute : le match contre les Hollandais. Le contre coup du premier match ne nous donnera pas l'énergie pour crocher dedans tout de suite, les flèches ne mordaient pas le 10, pourtant pas loin, pas moche, bien tiré. Nous perdons 228/231.

Donc : après Porec, j'avais du boulot pour trouver une meilleure posture, plus solide et qui me permette d'aller chercher les points quand la situation est difficile (stress, vent), et d'autre part, je devais retrouver un mode de vie qui fasse disparaître cette impatience.

Le détail dans un autre post... Porec, FIN, c'était la dernière.

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