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WC2 Antalya 2011

 

 

Je regrette de ne pas marquer de points encore sur cette manche après autant de travail, je suis plus fort techniquement et le mental continue à se forger. J'attends avec impatience le résultat de la sélection pour les championnats du Monde, connu cette semaine, pour planifier une préparation structurée sur le mois de juin.

Je reviens sur la semaine dernière avec un goût amer de trop peu. Évidemment de bonnes choses étaient présentes mais je ne concrétise pas la qualité des entraînements avec la compétition cette fois. Sur les qualifications, j'ai commis quelques erreurs, je pense avoir perdu le fil sur quelques volées par manque d'endurance de concentration. Cela c'est traduit par un démarrage à 177 avec de jolis groupés et hop un 56 bien éclaté : 58, 60, 59, 56, 59, 56. A nouveau sur la 2e série, je pars à 177 et hop un 10 et 5x9 : 60, 59, 58, 55, 58, 57 groupé 60 à gauche pour finir.... Rageant !!!Avec une si belle météo et un tel niveau, chaque point équivaut à 5/6 places ! Du coup je commence dans le top 10, et je descends 25/30e avec mes 2x56 sur la première série, puis je reviens dans les 15 au début de la deuxième série et pan, 55 et 27e... Du coup, c'est le deuxième effet Kiss Cool, je me bats pour remonter et chaque mauvaise volée et ressentie comme un coup de pelle vers l'arrière : OUCH !

Bon, "pas de panique", l'avant veille et la veille, j'enchaînais les 60 bien groupés en toute confiance, c'était au point d'être presque "normal", un vrai bonheur. Alors aucune raison d'être anxieux pour la suite, mais voilà, le doute subsiste quand même. Le terrain d'entraînement est loin de l'hôtel et les navettes peu nombreuses engendrent une demie-journée complète à chaque fois. Donc, je fais un travail sur moi pour positiver et garder mon énergie pour les matchs individuels.

Les qualifications déterminent tout de même un tableau, et le risque d'un classement moyen est de faire un gros match dès le départ. L'avantage, c'est d'avoir pu tirer mon 48e de finale en bye, sans adversaire puisque le nombre de tireurs est inférieur à 96. J'ai donc pu remettre de de la confiance dans une bonne qualité de tir plus relâchée dans l'esprit, plus dynamique dans le geste. En 24e de finale, je rencontre le Belge Luc Verdeyen. Nous commençons tous deux par 10, 10, et je prends 2 points d'avance sur la troisième flèche 10 contre 8. Sur le reste du match je gardais cette avance qui me permettait de rester concentré sur mes points forts. Je gagne 146 à 136.

J'avais une autre « carotte », en 16e de finale, pour me remettre en bonne condition : Réo Wilde, l'Américain champion du Monde en titre et recordman du Monde du 50m FITA. Sacrée motivation ! En salle, j'avais gagné contre Dave Cousins à Nîmes, j'avais perdu contre Jesse Broadwater en ¼ des mondiaux en Pologne, et perdu contre Roger Willett Junior en coupe du Monde à Ogden. A chaque rencontre contre les USA, il ne faut pas mollir, éviter autant que possible d'être mené et sinon coller aux baskets pour chercher un barrage !!! Rien n'est jamais gagné, ou perdu ! Le match commence : 30/30, 60/59, 90/88, 118/117, 148/147 et il gagne. Mes 9 n'étaient vraiment pas loin, 3mm max, le mental était impeccable et j'ai pu tirer à mon meilleur niveau pour m'investir à fond dans la compétition. Ma satisfaction est là : si j'étais un peu comme sorti droit du bocal à Porec, j'ai pu rentrer dans cette compétition avec plus d'aisance et de repères. Contre Réo, archer qui suscite mon attention par ses particularités (poids de l'arc, posture en arrière, tir au back tension, précision, palmarès, etc...), j'imaginais difficile de tirer ce match en le regardant devant moi tout en restant dans les points pour le battre !!! Je suis content d'avoir aussi bien vécu ce duel, d'avoir accroché jusqu'à un 30 final en tir quasi alterné, finir sur un 10 avant lui pour chercher le barrage. Bon, il a bien soufflé, bien préparé sa flèche, et salut Deloche, à la prochaine, avec un très sympathique respect de sa part !!!

Je regrette de ne pas marquer de points encore sur cette manche après autant de travail, je suis plus fort techniquement et le mental continue à se forger. J'attends avec impatience le résultat de la sélection pour les championnats du Monde, connu cette semaine, pour planifier une préparation structurée sur le mois de juin.

En aparté, je voulais revenir aussi sur le FITA 50m. Sûr que les longues distances me manques, mais il comporte plusieurs avantages. J'ai fait le test sur cette manche pour ne prendre avec moi que ma paire de jumelles MINOX APO HG en 10x43. Bilan : génial ! Le poids des bagages n'est que soulagé sans le pied de longue vue et longue vue, les déplacements à pied sont bien plus faciles, et c'est un gain d'énergie au final. Le fait de tirer à 50m sur un spot individuel évite la confusion de flèches avec un autre archer. Ne pas déterminer une flèche au cordon près oblige à se concentrer sur la manière plus que sur la performance, sur le score et relâche le mental.

MINOX propose une belle gamme de produit d'optique, et le bas de gamme très accessible est déjà d'une excellente qualité par rapport au marché classique de jumelles et longue vue. Je ferai un topo complet de leur gamme bientôt, le temps de finir l'article ! Pour avoir suivi les finales à Antalya, le résultat est plus visible à cette distance, ce qui est agréable pour le public. La présence du comité international olympique sur cette manche de coupe du Monde montre que le tir à l'arc monte en puissance aux yeux des grandes instances, c'est encourageant pour nos deux armes !

Côté performance, je confirme mes suppositions. A savoir lorsque les conditions sont bonnes les scores sont plus important et plus denses qu'à 70 mètres (ici 20 archers à 700 points), par contre si elles se dégradent, les points tombent plus vite, les groupements éclatent. Je pense que la flèche prend quasiment autant de déviation qu'à 70m, mais la cible est plus petite. Le 50m sur blason de 80cm s'apparente plus à mes yeux au 90m dès lors que le vent se lève.

Pour se détendre, prendre une bouffée d'oxygène, je pense que je vais chercher quelques FITA 4 distances et quelques tir campagne à l'avenir. Oui j'ai fait deux campagnes, en Corse, les années précédentes, et c'était vraiment plaisant de sortir un peu de la belle pelouse pour le sous bois ! Il a aussi l'avantage de nous apprendre beaucoup sur la technique de tir dans un contexte différent. La notion de plaisir est tellement importante dans ce sport, elle donne confiance et relâchement, les atouts de la performance.

Je prévois de faire deux FITA ce week-end, Saint-Paul Trois Châteaux et Saint-Péray. Aussi le week-end suivant je vais voir pour Villeurbanne certainement, je dois manger un peu plus de compétitions !

A bientôt !

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