Championnats de France FITA 2011

Dire qu'un championnat de France est une compétition « facile » après les pas de tir internationaux
serait mentir, ou bien se mettre de la poudre aux yeux, surtout quand il s'agit de la dernière compét' de la saison !


Le weekend dernier se tenait le championnat de France FITA 50 mètres à Argenteuil en région Parisienne et je termine
ma saison extérieure avec cette compétition et une 5e place finale. J'abordais cette compétition avec une certaine confiance au regard de mes dernières perf'. Après deux titres consécutifs
décrochés à Val d'Isère et à Chartres, je voulais tenter le troisième. Toutefois, je gardais bien à l'esprit d'y être attendu de pied ferme. Un paradoxe à ne pas négliger pour rester la tête
 froide.



Pour commencer avec les qualifications, je tire un nouveau 700 pour la première place. Pas si facile après un 349 à
égalité avec deux autres archers, car après un départ à 178/180, je tirais 57 puis 55. « Craquage » ? Non, pas dans la tête en tout cas ! Le corps avait du mal à tenir la
cadence entre le stress (oui, j'en ai aussi !), les enchaînements de compét' inter et le décalage horaire, le travail, et … la température !!! Après les 40°C de Turin, Ogden, Shanghai
et Valence, je retrouvais les 15°C d'Argenteuil haha ! « C'est le NOOOOORD !!! ». Du coup, j'avais
froid même bien couvert, le décocheur réglé long pour la chaleur et l'humidité était un bourreau à l'origine de jolis spasmes en visée façon Jacques Mayol... Alors que j'étais prêt à déclencher, ma traction finale me coutait bien plus en énergie. A force d'en ajouter dans tous les sens, c'est comme
appuyer sur l'accélérateur de sa voiture sans qu'elle daigne bien vouloir nous faire l'honneur d'avancer !!! Donc, l'épaule d'arc remonte à mesure que je tire en arrière, la visée tremble,
le contrôle part 'en live' et enfin la flèche sort de l'arc... Où ? J'en sais rien !!! Au début c'est drôle, enfin je l'ai pris comme ça... 'J'ai glissé chef' ! Mais au bout de
quelques unes, ça travaille l'esprit, surtout au milieu d'une compétition à domicile où je suis attendu.


 Dès la troisième volée des qualifications je commençais à puiser dans les réserves. Pour la deuxième série je change
de décocheur et je prends mon deuxième réglé plus court. Il me permet de retrouver un bonne qualité de tir et plus économique.

On coupe avec la pause déjeuner pour reprendre 4h plus tard.



Le temps était couvert toute la journée, avec un vent léger au pas de tir, peu gênant pour la visée. Par contre, il
pouvait être assez fort en cible et il fallait être vigilant sur les drapeaux, une flèche lâchée pleine bille pouvait faire un 9 cordon 8 assez vite. Plusieurs bascules de vent avaient lieu aussi
dans la journée. Pas de pluie, sinon le soir pour les podiums.

Les matchs commencent après une seule volée de chauffe. 146 / 141 au premier tour contre Benoît Buquet, je ressens
plutôt bien le tir. Après les choses se corsent en 1/16e contre Denis Vanez et je recommence à sentir le froid, le décocheur dur etc... Pourtant celui là, c'est le 'facile' (le décocheur, pas
Denis 'HEIIIN'?)... Je tape dans les réserves encore dans un match à égalité sur chaque flèche jusqu'à la dernière volée où je réalise enfin un 30 et 143. Impossible de faire lâcher le crochet
sur certaines flèches, qui passeront en force et qui iront faire 9 bien gras. Pas vraiment en confiance, je poursuis en 1/8 sur le même schéma, rebelote sur chaque flèche à égalité, puis un point
de retard et ça chauffe dur dur pour mes épaules. Mon adversaire lâche prise et je gagne 142/141. Je rencontre en ¼ un ancien archer international, Stéphane Sauvignon. Je sais qu'il a la
ressource pour venir me chercher. Je n'avais pas pu terminer ma saison FITA comme je le voulais à Shanghai et là je me suis dit qu'il pourrait s'agir de mes dernières flèches. Plaisir et désir de
bien faire, je donne tout à fond, dans le rouge, en mode maxi ! Je perds dans un beau match 146 / 145 et Stéphane
obtient le bronze ensuite.
Ma satisfaction est toute différente sur ce dernier match. Chaque flèche était tiré à 100 %, avec qualité et tête
froide malgré fatigue, quelques rafales et nerfs à vif. Je n'ai qu'un regret : ne pas avoir offert d'aussi belles flèches au terrain d'Argenteuil qu'elles l'étaient juste une semaine
auparavant. Cependant, j'ai ramené un souvenir pour vous en faire profiter. Pas besoin de définition longue, aux mots compliqués pour expliquer ce qu'est que le « manque de réussite »... Nous sommes bien à 50
mètres avec un vent modéré...





Sur ce blason, il y a cinq 9 et six scores possibles. J'ai eu le plus bas, la tête haute ! Je n'ai pas perdu, c'est mon
adversaire qui a gagné. La nuance est importante pour rebondir plus vite.


C'était un bon weekend et j'ai eu beaucoup de plaisir à revoir bons nombres d'amis archers. J'espère simplement que
je pourrais profiter des futures manches de DNAP pour retrouver de bons moments comme ceux-ci ! Félicitations à François Peyrondet qui remporte le titre de champion de France, profites-en
bien !
Maintenant l'heure est au repos et à la remise en jambe. Je vais profiter de quelques jours calmes pour remettre
l'esprit d'aplomb et le corps en état. Un coup de physio, du sport, du sommeil régulier et une alimentation saine pour une saison de tir en salle qui s'annonce haletante.


Faite un break, profitez, et revenez vers votre arc pour bichonner son réglage salle : on remonte un peu la
visette, on adapte la lame de repose-flèche, et on remet un peu d'allonge pour le confort, on prend soin du câblage etc...



A bientôt et bon début de saison salle !