Le doublé d'or !

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Le doublé d'or !

Il fallait revenir sur le pas de tir en compétitions, parce qu’elles ont de nouveau eu lieu, parce que c’était l’occasion de renouer avec la vie associative, et avec des objectifs en tout genre. Avec une bonne dose d’huile de coude, de la motivation, je suis parvenu à réussir un objectif inédit, celui de remporter les titres nationaux du 50 mètres, du campagne, et une sélection internationale en cerise sur le gâteau.

Voilà quelques semaines depuis notre dernière conversation webastique. Je râlais, parce que c’est bien de le faire de temps en temps, et puis je tempérais, parce que c’est bien le faire aussi. Faut dire que celui qui n’est pas sujet aux émotions ces temps-ci est un sacré veinard, ce n’est pas mon cas. Entre les confinements, les fermetures administratives, les histoires de vaccins, les prévisions imprévisibles et les imprévus prévisibles, on a tous morflé. Cela dit, l’heure était à mettre les mains dans l’arc, à nouveau, et ce sont là des histoires de tireur, rien de plus.

Depuis que le tir à l’arc est praticable en extérieur, j’ai cherché à recommencer un entraînement sérieux. Mais ce n’était pas encore possible de le faire officiellement avec d’autres archers. Alors j’ai participé à l’organisation d’un stage campagne avec Christian, l’agriculteur auvergnat, et le club des archers des sources. Officieusement officiel, il était question de se faire du bien sans transgresser les règles sanitaires. Les pelotons et tests PCR ont rendu la chose possible, car dehors et peu nombreux. L’avantage d’un stage, c’est que l’on fait ce qu’on veut pour les distances, pour les trouver, pour bosser son tir à l’arc avec vidage de carquois ou pas. Ce stage m’aura certainement été bénéfique pour la suite. Je suis maintenant persuadé que ce genre d’évènement doit être organisé, comme si c’était une compétition donc avec une participation financière de l’archer, car les bien-faits dont indéniables à l’apprentissage et à la progression pour ensuite réussir en compétition.

En parallèle, nous avons travaillé dur dans la boîte française Arc Système, mais cela n’est pas encore tout à fait visible. Cela le sera d’ici la rentrée à compter de septembre, puis octobre, puis novembre. Trois étapes pour un nouveau site Internet, une nouvelle gamme de produits, une nouvelle chaîne Youtube. En gros, ce sera super cool pour le tir à l’arc français, je l’ai tellement à coeur qu’il m’était difficile de jongler entre l’intensité des projets en cours et celle de ma préparation sportive.

 


 Etape 1 : la sélection aux championnats d’Europe de tir en campagne. VICTOIRE !


 

IMG 0716IMG 0730Ce n’est jamais facile, une sélection, tout peut se produire. Je décrochais mon premier ticket campagnard il y a deux ans pour la Slovénie, mais c’était la première avec son effet « noob » dont il faut tenir compte. La deuxième fois, il faut toujours faire plus attention et ne pas se reposer sur ce qui a déjà été atteint. Je prépare cette sélection avec quelques milliers de kilomètres ajoutés au compteur, pourquoi ? Parce qu’il fallait aller loin pour trouver des compétitions organisées par les courageux bénévoles. Laval - Ville-sous-la-ferté - Périssac et enfin Challes-les-Eaux pour la sélection chez Sylvain, le chasseur de lapins croisé avec un dahut. 
Un stage a finalement été organisé par la FFTA - Collectif parcours, avec les 3Distes et les campagnards réunis. Un véritable succès qui revient au club de l’US Laval pour son travail de fou furieux avec un parcours tout neuf vraiment difficile, vraiment beau, vraiment trop bien. Nous avons passé le weekend a échanger sur notre passion, sur nos astuces, tout en nous tirant la bourre (car tous nous étions prêts à en découdre). D’ailleurs, j’en avais profité pour enregistrer quelques séquences vidéos disponibles ici. En stage, on peut sortir le téléphone et faire des images, ce qui n’est pas le cas en compétition, donc autant le faire pour une promo de notre sport. Les coachs Frédérique et Marina étaient un peu frustrées de ne pas nous voir suivre le programme de préparation, nous n’avions envie que d’une chose : performer sur un tel terrain pour voir ce dont nous étions capables et repousser nos limites. Pas de match donc, pas de spécifique, uniquement de la recherche de perf max sans aide, puis avec l’aide du télémètre le deuxième jour. Le but de ce deuxième jour aura été de balancer du 6 au taquet, enfin, en essayant … tellement les cibles étaient difficiles (-38° à +35° d’angles…).

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Ensuite, Ville-sous-la-Ferté et Périssac, organisaient leur compétition respectivement en haut à droite et à gauche de Clermont-Ferrand où je me trouve. Des parcours moins ardus que Laval, avec leurs technicités et une belle ambiance. Des kilomètres où j’allais chercher de la constance, des repères, de l’expérience. Ca fait du bien aussi de tirer des parcours qui sont justes simples, pour revenir aux choses simples, et engranger une énergie rare et volatile : la confiance.

Et enfin vint cette sélection, météo capricieuse, carte blanche pour l’organisateur à nous pondre des cibles difficiles, et ce fût le cas. Au terme d’une belle bagarre parmi les meilleurs spécialistes de la discipline, je remporte la compétition et gagne mon ticket pour les championnats d’Europe en septembre en Croatie. Je partagerai cette belle expérience à la conquête de beaux résultats avec Fabien Delobelle et Joan Pauner dans ma catégorie et j’en suis vraiment, vraiment très heureux.

Nous sommes tout début juillet, et les Europe seront dans deux mois. Autant rester chaud… Je n’ai alors pas bien le choix, faute de voir beaucoup de compétitions organisées (et je le comprends très bien), je dois encore avaler quelques kilomètres. De retour du côté de Libourne, je découvre un nouveau parcours à Saint-Martin-De-Laye. C’est ce qui est bien quand vous n’êtes pas un pro-spécialiste de la discipline : chaque parcours est une découverte avec son lot de satisfactions et d’apprentissage. Un parcours agréable, sans grande difficulté, avec ses pièges, un peu de bois, ombre et lumière, vent et calme. Tout n’est pas que bataille dans une compétition, à chercher absolument la difficulté. Parfois, les choses simples font aussi du bien, surtout en période de reprise pour tout le monde. Le temps d’un weekend, j’en profitais aussi pour aller respirer le grand air et voir ma grande bleue. Une petite glace chez Lopez à Royan requinque tous les maux de l’Univers, je m’en délecte encore, un délice partagé entre amis.

Tous ces parcours sont maintenant terminés et je suis prêt pour la suite : les championnats de France, en commençant par celui qui se tire « à plat », à domicile à Riom, mon club.

 


 Etape 2 : les championnats de France FITA 50 mètres, médaille d’or.


DSCF1225Vous m’avez vu tirer un peu avec le HOYT INVICTA, et un peu avec le p’tit nouveau, l’ALTUS depuis quelques temps. Il n’y avait aucune raison pour que je ne tire pas les deux arcs sur les France ;-) Si je ne le fais pas, je ne suis pas moi et on va me le reprocher (rires). Mais d’abord, l’évènement…

A Riom, c’est toute une semaine de compétition qui a été organisée, avec pour contrainte de dernière minute la gestion du pass sanitaire qui nous est imposé. Je vais rester sur l’aspect positif de la chose : tout le monde a respecté une règle qui nous plaçait dans une bulle de tir à l’arc où nous nous sentions bien. D’abord du tir par équipe avec la D1, tous les clubs sont là pour envoyer une quinzaine de matchs sur le weekend. Une reprise en tir par équipe où le rythme est incompressible et soutenu, sur le bien-connu terrain de Riom sujet à une météo chahutée, ça pique. Mais tout le monde était là, à se raconter des histoires de tir à l’arc, les bonnes et les mauvaises choses, mais finalement, les bonnes l’emportaient. Pendant ce temps, nous ne parlions pas d’autre truc que de ce qui anime notre passion et ça fait du bien.

AS 3Le dimanche soir, les équipes repartaient sur les routes de France tandis que les d’jeunz se pointaient. Un raz-de-marée… Je tenais le stand Arc Système durant ces quatre premiers jours de compétition. Et d’un coup je levais la tête pour ne plus voir que du monde et des caisses d’arcs de partout sur l’esplanade du club. De la vie ! Je pensais rentrer un peu plus tôt pour me reposer de ces deux jours de stand, et bien non. Et je continuais à causer tir à l’arc avec les jeunes et leurs parents, et ça aussi, ça fait du bien.

Lundi et mardi étaient les jours consacrés aux jeunes donc, et je ne bougeais plus de ma tente de présentation. Des conseils, des petites réparations, encore des conseils, des news croustillantes, de l’écoute et des sourires. Quelques fois, je pense que des amis bénévoles ont eu pitié pour moi, ils m’apportaient de l’eau ou un bon café, ou à manger… Rooo mais que c’était bien de causer, j’ai adoré être là où je me trouvais. Évidemment je représente une marque, mais aussi et surtout une génération, mes conseils n’ont pas de logo si ce n’est celui du Grand Tir à l’Arc. J’ai eu beaucoup de plaisir à voir tout ce monde et à dépenser cette énergie pour notre passion.

Deux jours de trêve, mercredi et jeudi. J’ai du taff et je dois aussi faire un peu de tir à l’arc pour moi car depuis tous ces jours, je n’ai pas fait volé beaucoup de flèches. J’alterne entre mon INVICTA et mon ALTUS. Tout se passe bien, en dépit de mes yeux bien explosés. Je déconnecte petit à petit le temps de passer le relais à mes coéquipiers AS. Ce sont eux qui allaient gérer le stand pendant que j’allais me concentrer sur le pas de tir.

6FEC84EE 59BE 4CDC AD22 D8A45AC5F66AJe tire les qualifications avec mes deux arcs. Comme je l’ai abordé sur les réseaux sociaux, je tire l’ALTUS et je trouve cet arc absolument génial. Je le maîtrise désormais en campagne mais qu’en est t’il en FITA ? Les entraînements sont excellents, je voulais voir ce que cela donne en compétition malgré l’absence de préparation officielle. J’ai donc tiré la première série avec cet arc. Je suis content de sa stabilité et des réactions qu’il propose. J’adorais l’APEX 7 de chez MATHEWS il y a dix ans et il m’a fait gagner de prestigieuses compétitions, l’ALTUS est meilleur. Je confirme encore une fois toutes les lignes que j’ai rédigé dans cet article.

 DSC3268Et l’INVICTA alors ? Et bien je l’ai tiré sur la deuxième série et sur les matchs ensuite. J’aime aussi cet arc, mais je voulais surtout réaliser la première sortie d’un équipement long, cylindrique, couleur carbone avec des masses à chacune des extrémités. Equipement masqué par deux housses cousues maison en Néoprène. Comme un gamin… Excité et impatient : octobre ;-) Côté arc, j’aime la fenêtre fermée pour le tir à plat, et je garde des repères naturellement forts avec ce modèle d’arc. Je l’ai ainsi choisi pour confirmer le prototype dont la préparation est achevée, et pour préserver ma qualité de tir dans les conditions météorologiques riomoises.

Avec 698, je suis troisième, trois points derrière Quentin et Sébastien. Les matchs sont le lendemain et je signe des cartes à 147, 149 et 141 pour l’emporter en finale contre Quentin. Le vent s’était levé, je tirais au décocheur à pouce tout du long. Je tire une boulette en finale avec un 7, mais le reste était bien pour les conditions assez tricky et selon le niveau de pression que Quentin et moi nous étions mis avant le commencer le match. LOL, on s’est bien bagarré !!! Il me fallait un 10 pour gagner, mais j’ai d’abord attendu que Quentin me confirme cela en tirant sa dernière flèche au 10 pour aller chercher ce titre venté et venteux.

Gagner à domicile, c’est quelque chose de vraiment spécial. J’ai beaucoup plus de joie à lire le plaisir chez les bénévoles de mon club, ces archers que je côtoie toute l’année et qui prennent une partie de ce résultat pour eux (et ils ont bien raison). Pour moi, je pensais en visée que c’était ma dernière saison de S1… J’ai eu 39 ans en février dernier. Alors d’un côté je suis très heureux de remporter le titre pour cette « dernière », et d’un autre côté, je me dis que celui a pondu cette règle d’âge ne doit pas m’influencer. De toute façon, même à 40 ans, je continuerai ce que j’ai commencé en scratch / élite. 

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 Etape 3 : le championnat de France de tir en campagne, médaille d’or.


IMG 3491A Sémézanges, je tirais mon tout premier championnat de France de tir en campagne. La météo n’annonçait rien de bon pour le premier jour. Au final, la pluie aura été moins catastrophique que prévu et tant mieux pour tout le monde, les archers, et les bénévoles qui ont installé et géré tout une semaine de championnat en colline et sous-bois. Je découvrais un championnat d’Europe en Slovénie il y a deux ans, avec des matchs, et cette fois le national sans qu’il soit « élite » donc sans match tête-à-tête. Premier jour, je change de tenue toute les demie-heures, chaud, froid, sec, mouillé. Je découvre la gestion du torque d’arc avec grip et décocheur trempés dans les pentes et dévers, j’apprends contre quelques mauvaises flèches que je ne pige pas de suite. Je tire un 398 et je suis à trois points de second Joan Pauner, champion du monde 3D, et à six points du premier Quentin Baraer en équipe de France des coupes du monde 50m cette année. Le parcours se trouvait sur la colline bordant le village champêtre et dans les jardins des habitants. Sympa, mais je préfère les bois.

015B11DA C496 4CA0 985B 08F0577C9ABCDeuxième jour, le temps est sec, le parcours est cette fois dans les bois. On nous promet des pas de tir accidentés et des angles sympas. Effectivement, c’était le cas. Sur quelques clairières, il a fallu composer avec le vent bien présent. Je souffre d’un démarrage difficile, je ne me sentais pas bien, fébrile et faible. Je tire quelques mauvaises flèches et mauvaises volées qui ne me permettent pas de reprendre les points qui me séparent de Quentin et de Joan. Cela dit, les premières cibles matinales (début des tirs 8h30) sont complexes et techniques, surtout pour poser les pieds correctement et trouver sa stabilité et tous commettons des erreurs limitant ainsi notre écart. Sur ce deuxième jour, les pelotons sont recalibrés selon le classement de la veille. Le match pour le podium allait durer  24 cibles… Quelques barres énergétiques et bonne hydratation plus tard, je retrouve mon tir à l’arc. A mi-parcours, je ne suis plus qu’à deux points de Quentin et un point d’avance sur Joan, à 197 sur 216 point. Ca se bagarre. Les cibles demeurent techniques, les pas de tir toujours aussi rock n’roll pour placer les pieds correctement, les chronomètres d’arbitres en route sur la quasi totalité des cibles… 07706084 39F2 40E8 8846 9E7660580ED6Qu’à cela ne tienne, nous n’avons pas débordé une seule fois des trois minutes autorisées. Ca « dropait » sérieux dans le groupe avec notre champion du monde 3D très impressionnant pour son estimation des distances et sa rapidité, nous autres n’allions pas froisser notre amour-propre en prenant plus de temps que lui ! Et j’envoie, concentré, et avec du plaisir, je trouve ma gestion du tir en championnat et j’ai identifié le torque de la veille. Ce dernier point me confère une précision supplémentaire par temps sec, alors je me fait plaisir, beaucoup. Sur cette deuxième série, nous avons tous les trois été le champion de France a un moment donné. Nico était un peu en retrait, il apprend, cet excellent tireur. Sur les cinq dernières cibles, j’ai deux points d’avance sur Quentin. Joan manque un peu de précision sur le 6 ce qui nous laisse mener un final d’anthologie pour Quent’ et moi, à grands coups de 18 sur les dernières qui n’était pas des plus simples. Dernière volée, blason de 60cm à 40 mètres, pas de tir accidenté, 5° haute, dévers de 25° bien penché. J’ai deux points d’avance, je tire 5, 6* cordon, 6 pour la gagne : et je tire 6 sur la der’. Quentin doit absolument tirer un 18 pour espérer un barrage, chaud ! Un 5 lui vole cet espoir et je deviens champion de France, Quentin en argent et Joan bronze. Nicolas sera en chocolat. Nous marquons un podium identique en tout point à celui de la semaine passée à Riom ! Quelle journée ! Pour battre Quentin, je signe une deuxième partie à 211 sur 216 points et apparemment, c’est du très bon selon mes acolytes. 14h30, nous sommes de retour au greffe après une bonne vingtaine de minutes de marche, c’est dire comment la journée a été pliée en 2/2 ! 

Le doublé champion de France FITA et campagne, c’est super cool, je suis content de retrouver la gagne. Je travaille beaucoup pour le tir à l’arc, et j’ai consacré du temps à ma préparation en voyageant pour trouver des situations inconnues et en prenant soin de mon équipement et de mon entraînement. Ca fait du bien !

Aussi, j’ai aimé voir autant de monde et je trouve que le choix d’annuler le championnat de France élite au profit de championnats nationaux plus populaires a été un bon choix cette année. Nous avons croisé du monde, heureux de côtoyer toutes les autres catégories, et de faire en sorte que les meilleurs se retrouvent avec ceux qui progressent. C’est une des forces de notre sport qui nous tirent tous vers le meilleur et je suis heureux de l’avoir vécu à nouveau.

 


 

 

Le bémol revient à la complexité des règlements, parfois plus alambiqués qu’en international, devenant toujours plus lourds à gérer du côté archer et surtout du côté de l’organisation et de l’arbitrage. A force de pondre des règles, on finit par devenir un contrevenant à un moment donné même en étant expert tellement il y en a. Cela gâche le plaisir et nuit à la performance que l’on ne doit pas restreindre par ces règles. Si la performance est très haute pour le haut niveau, ainsi soit-il et que les meilleurs s’affrontent au premier qui commettra l’erreur. Quant aux archers en progression, l’accès à la performance pourrait être plus facile, plus pédagogique, moins effrayant pour en faire ressortir un plaisir d’autant plus grand. Gâcher ce plaisir, c’est aussi prendre le risque de ne pas revoir un licencié l’année suivante.

Le coup de chapeau revient à tous ces bénévoles, à l’US LAVAL, à BARBY, à RIOM, à SEMEZANGES, qui ont oeuvré toutes ces semaines pour installer des pas de tir énormes, en respectant un cahier des charges excessivement lourd et de surcroit plus pesant dans le contexte sanitaire. Si vous me lisez, je vous dis merci, le genre de merci qui fait du bien et chaud au coeur, bien chauvin, bien d’chez nous. Mesdames et messieurs les arbitres également, cela aura été sport pour vous aussi, et je remets une couche sur les règlements qui nous agacent et nous restreignent tous. Vous avez tenu des évènements qui ont fait revivre le tir à l’arc cet été, qui nous ont fait revivre tout court au coeur de notre passion, perf ou pas perf, se retrouver sur un pas de tir, avec un arc, un café, une boisson fraîche. Vous êtes formidables, merci.

Aussi, j’ai un p’tit mot pour les copains et copines qui m’ont aidé à progresser dans le tir en campagne en me donnant des astuces que j’ai conjugué avec les miennes et repartagé derrière. C’est vraiment unique, ce partage. Il est encore plus présent dans les stages, hors compétition où nous pouvons causer de la cible en question sans se faire taper sur les doigts. Et puis il y a ces personnes qui m’entourent et qui me pousse à faire des trucs bien comme gagner une compét, faire des photos et vidéos sympas, ou écrire ici. Ben oui, sans ces personnes je serais à la plage en train de rien branler, le corps imbibé de cocktails aux noms des plus évocateurs et l’esprit dans le souvenir plutôt qu’à tracer les routes qui mèneront à la réussite de mes futurs projets. Parfois vous me faites vraiment ch… mais je vous aime.

Ainsi se termine une partie de la saison. Maintenant que l’été semble enfin pointer son nez avec du soleil qui chauffe (un peu beaucoup d’un seul coup à mon goût), j’ai pris un peu de repos et j’écris ces quelques lignes avant les prochaines flèches. Elles seront tirées du 16 au 20 août à l’INSEP pour le tir à plat en stage préparatoire pour la sélection de Saint-Avertin les 28 et 29 août prochain. La sélection concerne les championnats du monde 50m qui se disputeront fin septembre à Yankton, USA. Puis du 20 au 23 à Challes-Les-Eaux pour le stage terminal de tir en campagne en vue des championnats d’Europe à Porec, Croatie, début septembre. J’ai donc réservé des hôtels, des vols, et j’avoue que cela m’a paru bien bizarre, et ça aussi, ça fait du bien.

Durant ces semaines passées, j’ai croisé du monde, nous avons causé, nous avons matché en dépit des contraintes. Ce n’est pas qu’une histoire de performance et de tir à l’arc à mes yeux, c’est aussi une histoire d’objectifs, d’échanges, une histoire de vie au sens de la santé du corps et de l’esprit. Le corps se bouge et l’esprit se mobilise à nouveau pour des raisons qui nous anime. Les matins sont plus dynamiques, les soirées plus légères, les projets avancent et les nuits sont meilleures après bien des insomnies.

Pour les astuces en vidéos et sous la forme de fiches techniques classiques et poulies via ma chaîne ou prochainement AS TV, il vous faudra encore un peu de patience car j’ai beaucoup donné ces derniers temps et mon corps me susurre qu’il lui faut un peu de repos. Je l’écoute même s’il m’emmerde à ne pas être fait d’adamentium. Bientôt et quand l’automne refroidira un peu mon studio sous bardage, je reviendrai devant la caméra pour enregistrer bien des astuces qui vous profiteront, j’en suis certain.

En attendant, je vous souhaite un bel été, profitez bien des temps calmes et de vos arcs si le loisir vous en dit. A très bientôt pour la suite de cette saison et pour la reprise de vos jouets en septembre, qui apportera son lot de surprises et de nouveautés - conseils.

Archerycalement,

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Publié le 15 août 2021.

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