Nimes 21 janvier 2017 30

On y retourne ?

Alors, on fait quoi maintenant ? Cela n’a pas été facile, en fait, nous avons vraiment dégusté. Première chose à faire après une chute, un choc : reprendre ses esprits, et se relever doucement. Prendre le temps de se retrouver soi-même, puis de retrouver ceux qui nous entourent, ou peut-être peuvent-ils nous aider aussi à nous rappeler qu’en fin de compte, la vie, c’est plutôt chouette… Vous n’imaginez pas quelle force vous me donnez pour reprendre l’arc en main, et la plume ;-) Ca aussi c’est chouette ! Alors, on y retourne ? Café, thé, chocolat ?

Nimes 21 janvier 2017 30

Ce que je ne voudrais pas, c’est être en décalage avec mon propre temps, c’est-à-dire celui qui rythme mes journées et la façon dont je les vis avec une énergie encore un peu fragile : revenir façon Big Come Back Warrior … Ce n’est pas pour moi. On y va doucement, le sport de haut niveau n’est pas qu’une histoire d’abnégation, de testostérone et de volonté pour être vécu. Tout n’est pas que lutte sinon ne demeure jamais bien longtemps. Je préfère la plume à l’épée. L’esprit est d’une force absolument incroyable, il est cependant susceptible, il doit être ménagé.

Parler d’un retour en équipe de France est prématuré. Il ne dépend pas que de moi. Il est question de critères de sélection, du niveau mondial, du niveau des archers français. Le niveau est très bon, je ne veux pas reprendre dans les mêmes conditions que je rencontrais avant, je souhaite faire évoluer ma technique de tir, et reprendre le contrôle de ma vie, l’organiser différemment. Il est surtout question d’aborder le sport autrement, avant dans un circuit aménagé (ou “toléré”), et maintenant dans un circuit professionnel, les avantages et contraintes changent. Je m’adapte au fur et à mesure mais je ne suis pas le seul à devoir le faire, cela prendra donc du temps.

Nimes 21 janvier 2017 33Mes combats ont cessé faute de combattants. Je parle de ma famille. Maintenant nous devons en finir avec ce qu’il reste à faire et cela ne sera pas “poutsé” en un claquement de doigts, cela prendra  au moins l’année. Non, ce n’est pas une histoire normale. Cependant, je gagne une chose que je recherche depuis des années, depuis la marine nationale jusqu’aux déboires de maladies, en passant par les impératifs du calendrier du haut niveau : c’est le temps.

 J’ai le temps de construire. Sans hâte, je vais aller en résonnant d’abord sur le comment je veux vivre les choses pour qu’elles soient réalisées selon ma meilleure perspective. Tenu par l’autorité militaire pour rendre compte de mes “absences” pour la pratique du haut niveau, tenu par l’exigence du niveau international à rester compétitif, tenu par les impératifs familiaux, médicaux… Cela fait quinze ans, stop. En essayant de ne pas devenir *trop* marginal, je trouve ma place et c’est une opportunité que je détecte, que je saisi.

Opportunité, temps, organisation et perspectives, un régal pour un esprit que je retrouve peu à peu, je me sens cool maintenant. Ce qui me plaît, c’est de pouvoir pratiquer mon sport favori tel que je l’imaginais alors que j’étais contraint par les compétitions à répétition, les déménagements successifs et cas de force majeurs. De toute évidence, il est hors de question de reprendre sans changer un nombre important de petites et grandes choses.

WAEC16 A16 7898FullSizeRenderEn pleine saison de sport de haut niveau, il est difficile de changer de grands points techniques, nous passons alors par des petites modifications, point par point. Le corps a aussi sa mémoire, son mot à dire, et il n’est pas super-méga-d’accord quand on lui demande une chose qu’il a pas l’habitude de le faire. C’est quand même con le corps quelquefois ! On ne prend pas de gros risque tant que le tir fonctionne à hauteur du niveau mondial et on tient bon comme ça. Mon corps a changé sur les deux dernières années où je n’ai que très peu tiré, et finalement plus du tout les quatre derniers mois 2016. Sans muscles, j’ai tiré une fois sur l’arc qui était mon partenaire de la saison salle à 598 de moyenne : sans moi mon pépère, merci mais non merci… 

J’ai écouté mon corps, en prenant la posture idéale devant la télé le soir après des journées de bourrin. J’ai ensuite choisi une configuration d’arc et je l’ai commandé. Arc réglé d’une façon très sommaire et trois entraînements plus tard j’étais à Lausanne pour l’inauguration du World Archery Excellence Center, marqué par un tournoi international nommé Lausanne Archery Classic. Chaud les marrons ! Physiquement, ça réveille ! Je décroche une deuxième place après un 588 et des bons matchs dont deux fois 150/150 sur un blason mis à l’essai par la World Archery. La pause d’une heure m’a bien refroidi avant la finale et la reprise m’a littéralement achevé ! 

 C’était hard de reprendre un arc neuf, inconnu, dans une compétition inaugurale, avec une concurrence, sans muscles, la tête bien pleine de choses pas très drôles. Mais en fait, c’était tout ce dont j’avais besoin pour être clair avec ce que j’étais, divisé, et avec ce que je veux être, moi-même.

 Ce que m’apprend ce tournoi, c’est la nécessité de l’entraînement pour tenir les volées avec une belle régularité, pour obtenir une meilleure récupération, pour obtenir une fluidité qui préserve nos épaules des blessures. Il m’indique aussi ce que mon corps souhaite adopter pour se sentir bien : quand on a pas de muscles, le corps sous contrainte prend une position pour tenir le coup en visée. En restant attentif aux déformations, les informations reçues sont intéressantes pour choisir son type de cames, d’arc, de stabilisation… En pleine saison et en plein déménagement, et dans le brouillard, trouver un bon rythme et lieu d’entraînement est complexe. Je vais donc limiter au maximum les contraintes pour me concentrer sur la façon dont je vais pouvoir exercer mon métier côté sportif professionnel, essentiellement sur la saison FITA. Cela peut vous paraître anodin, ou normal, mais je n’ai encore jamais pu le faire dans mes vies d’avant.

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Avant de parler d’un retour en équipe nationale, je retrouve mes arcs, mon identité, mon chez-moi avec mes trucs et bidules qui font que je suis moi-même. Des compétitions ont eu lieu en local avec quelques scores assez moyen sur le papier, 582 par exemple alors que je démontais les modules de cames entre deux séries, je rectifiais synchro, balance d’arc, hauteur de point d’encochage, yoke, Dloop, pour aller chercher ma posture plutôt que de l’attendre. Bref, j’ai fait mon Pierrot… Il y a eu d’autres départs avec des scores corrects de 590-592, je suis toujours dans le ressenti, à l’écoute de mon corps. Je ne veux pas me blesser, je ne veux pas me dégoûter.

Il y a aussi un boulot énorme sur les changements que je n’ai pas opéré depuis des années. Je roulais sur les mêmes configurations de stabilisations, de flèches, d’allonge. Maintenant que je change de nombreux points, je dois régler précisément les choses. Empenner de nombreuses séries de flèches, des configurations de plumes - encoches - pointes - longueur de tube, les tests prennent du temps et de l’énergie. Idem pour les configurations de cames, d’arcs et de stabilisations, mes épaules se façonnent à mesure des flèches tirées, la dynamique se transforme et le réglage évolue donc. Je vois mes cartes d’entraînement resserrer leurs zones de groupement au fil des semaines, les flèches sortent de l’arc d’une façon de plus en plus fluide, et précise, ça devient bon, vraiment bon. C’est l’éclate donc, en plein les mains dans le cambouis. Il faut rester concentré pour ne pas commettre d’erreur et bien se souvenir des tests réalisés. Les tenants et les aboutissants sont liés, et composent à tous un ensemble qui fonctionne. Cette construction est fragile si des points noirs subsistent. Les composants et dangers doivent être identifiés pour en déceler les points forts et les points faibles. Surtout, ne pas aller trop vite, se souvenir que le corps est un peu idiot, et que la tête qu’il soutient l’est parfois aussi. En bref, je suis simplement en train de décrire le processus d’initiation au tir à l’arc, mais version sportif de haut niveau ;-)

Nimes 20 janvier 2017 05

Nîmes… j’adore Nîmes… Le stress est au taquet, le niveau est tel que le départage des archers se fait au tirage au sort, tu fais onze 9 et tu dégages en tournoi secondaire, tu ne touches pas terre pendant trois jours à prendre des selfies, à signer des autographes, à causer de produits géniaux dans les stands en français, anglais, franglais, franglospagnol, hispanitanglais. Même avec un p’tit score de 586, je me suis éclaté sur l’essentiel : vivre l’évènement. Qu’est-ce que c’était bon !!!

Bon, j’ai eu une histoire de peson, oui encore… Je ne vais pas râler et m’attirer les foudres du corps arbitraire, euh arbitral (pardon mais j’y étais obligé, le prendre à la rigolade svp, pas taper). Mon arc a été pesé à 64.7 livres au peson électronique Easton. Merde, je tire pas ça quand même ! Je n’ai pas pesé mon arc depuis la reprise. Je le trouve un poil poussif et je l’avais donc gonflé un peu pour que ma sortie de flèche soit suffisamment rapide pour me plaire. Il reste cependant un arc de 60 livres manufacturé. On sait qu’en bridant l’entre-axes et en forçant l’inclinaison des cames gagne en puissance. Ce n’est pas le cas sur cet arc, alors c’est quoi le hic ? Je bouillonnais… J’ai de suite baissé ma puissance d’un tour de clé (en moins) avec l’accord de l’arbitre. Un tour équivaut en gros à trois livres. Nouvelle pesée : 64.0 lbs. Bon, j’enlève à nouveau de la puissance, les mains tremblotantes car je n’aime pas être pris pour un tricheur et ce système m’irrite, et je ne sais pas combien j’enlève, au moins un tour… Nouvelle pesée : 63,7 lbs. Je reprends la clé et dévisse encore d’un demi-tour cette fois. Pesée : 63.0 lbs. 

Je m’adresse à l’arbitre (nous étions calmes tout deux, Pierrot sage…) et d’un avis commun pensons qu’il y a un point de friction quelque part, vu la tronche des branches bien aplaties par les tours enlevés. Je lui demande l’autorisation d’ôter mon coulisseau d’écarteur de câbles, il accepte. Nouvelle pesée : 54.0 livres. Merde alors !!! On était d’accord pour dire que ce point bloquant valait aussi bien dans un sens (traction) que dans l’autre (lâcher) et donc que je pouvais remettre les branches à leur position initiale. Nouvelle et ultime pesée : 56.6 livres, soit une puissance cohérente avec ma capacité physique. J’ai ensuite replacé le coulisseau en apposant une goutte de lubrifiant.

 Hic 1 : “position initiale” avait été oubliée car je n’étais pas lucide et je n’ai pas compté les tours que j’enlevais de façon précise et uniforme… Du coup mon arc était presque trop puissant sur les qualifications.

 Hic 2 : le crochet de peson à tendance à écarter et défoncer forme et longueur de Dloop malgré l’ajout d’un martyr (encoche) pour empêcher les points d’encochage de se rapprocher entre eux.

Conclusion : j’ai passé toute une série à trouver un compromis, 291. J’ai trouvé un truc sommaire pour tirer 295 sur la deuxième série mais sans grande conviction. Je n’ai pas eu beaucoup de plaisir sur ce coup là. Par contre, je suis content d’avoir trouvé en face de moi un arbitre aimable, sympathique, mais surtout attentif à un problème rencontré qui pouvait être d’origine matérielle, et non-intentionnelle. Merci monsieur l’arbitre. J’ai eu fort à faire pour tenir mes chevaux sous le capot en abordant ce sujet qui m’agace fortement : mesurer une résistance horizontale pour prévenir de l’inertie de flèche en cible, muni d’un instrument non-commercialisé : “contrôle” matériel ? Ou bien “étalonnage” ? Je suis perdu…

 Enfin, nous n’allons pas en faire le sujet de l’histoire. Ce qui est à retenir : Pierrot ne s’est pas mis en colère, un arbitre a aussi constaté un défaut matériel et non une tentative de triche. Je dois être plus attentif à mon matériel (encore plus…). Je n’avais pas toute ma lucidité une fois au pas de tir : je ne suis pas encore prêt. C’est pas comme ça que j’aime le tir à l’arc, et je ne suis pas un chieur, enfin pas tout le temps. N’empêche que l’aléa ne place pas en confiance pour aborder l’un des tournois les plus difficiles au monde, à 5 minutes du départ, on ne sait pas encore ce que nous allons lire sur le boîtier, qu’il y ait eu contrôle à la maison, en archerie, ou non, les façons de modifier la “résistance tirée” étant si nombreuses, pour une tolérance réglementaire si faible et aléatoire. Ce point fait partie de mon adaptation matérielle à venir pour ne plus avoir à rencontrer ce problème.

WAEC16 X16 4453Nimes 20 janvier 2017 02Revenons à l’objet de cette remise au goût du jour : le plaisir ;-) Alors le but était de le trouver, lui le Plaisir malgré la performance qui m’éjectait d’office en dehors du tournoi principal d’entrée de jeu le vendredi après-midi lors du premier départ. Et bien je suis allé dans les stands, à votre contact. Et là, des sourires, du bonheur en barre, c’était bon de vous revoir et de se marrer, de s’embrasser, nous n’étions pas là pour causer de causeries qui ne nous causent pas, mais bien pour nous amuser et divertir. Je suis rentré dans mon monde de jouets, arcs, flèches et accessoires, j’y suis encore, et je vais y rester. J’ai encore une fois passé un Nîmes extraordinaire, ou plutôt extra - ordinaire, puisqu’il ne ressemblait à aucun autre, encore. Le tournoi secondaire ? Comment te dire… J’ai vu marqué sur le carton 9h30, alors je suis venu à l’horaire, mais je n’avais pas lu “horaire donné à titre indicatif”. C’était en fait 8h30 L.O.L. ;-) La bonne blague, je me marre encore ! Pas de déception, aucune, j’ai basculé de suite en mode stand pour croiser plein de bonnes têtes et le moment fût vraiment hors du temps, superbe. Sur les finales, j’ai pu vivre le direct des matchs classiques dames pour la médaille d’or et l’arc à poulies masculin pour la troisième place de JP Boulch, la montagne de Bretagne. J’étais avec Jean-Denis Gitton aux commentaires du live de FFTA TV, une expérience très sympa que j’ai vraiment apprécié le temps de ces deux matchs. Et enfin Jean-Charles, impérial, pour clore un weekend magnifique des étoiles dans les yeux, du plaisir et des rêves.

Next step : la sélection pour les championnats d’Europe en salle de Vittel. Elle se déroule ce weekend à Chennevières-sur-Marne, samedi 4 février. L’année dernière, je pétais une came pour la sélection, au sens propre bien sûr. Il était finalement de bonne augure que je ne prenne pas part aux compétitions internationales en 2016. Cette année, je n’arrive pas à m’arrêter de tirer. Je mange tir à l’arc, je bois tir à l’arc, je dors tir à l’arc, je m’éclate. J’adore mon matos… Je le développais avec de supers équipes alors que j’étais numéro 1 mondial, des prototypes montés sur l’arc ou en main. Maintenant ce sont des produits aboutis et commercialisés. Ils sont chouettes, et ce nouvel arc me séduit beaucoup, vraiment sexy ! Oui je prends part à la sélection, non, je ne peux  pas répondre à la question suis-je prêt ? Je me concentre sur la manière de terminer la phase familiale avant la fin de l’année pour vivre les suivantes libérées de toute contrainte liée au passé. Je me concentre sur la technique qui me fait vraiment vibrer, le corps se façonne, l’esprit s’adapte, la précision arrive au fur et à mesure. Si cette précision exigée par le haut niveau n’est pas conforme au calendrier si tôt après ma reprise, pourrais-je m’en vouloir ? La sélection fait partie de ma préparation, car les archers qu’elle rassemble peuvent faire partie des meilleurs d’un évènement international. La sélection seule n’est pas un objectif. Le réel objectif ne se trouve pas dans l’adversité, je trouve le mien dans ma propre réalisation. J’étais à un point du parfait du tir en salle en janvier 2015, j’ai déjà atteint ce niveau à l’entraînement FITA avec des 719 récidivistes. Ce n’était pas difficile. C’est si facile d’enchaîner des 10, mais pourtant si difficile de pouvoir le dire ! Je mesure le travail pour en arriver jusqu’à ce niveau, et j’ai bien envie de m’y coller à nouveau ! Participer à la sélection est importante, point par point, “hâtons-nous lentement,  nous sommes pressés” ;-)

Sur mon bureau, mon chat, Sam... et une fois déguerpi j'aperçois le programme des compétitions 2017-2018 dans le calendrier mais comme je l’ai dit, il me reste des choses à terminer avant d’avoir cette liberté. Je m’engage à titre individuel sur des tournois tels que Nîmes, Vegas ou d’autres compétitions du même genre aussi en extérieur. L’équipe de France est, d’abord, une équipe. Je ne suis pas encore sûr de pouvoir m’engager sur l’année, alors je préfère ne pas prendre position en annonçant un objectif “me sélectionner”. Je ne conçois pas une sélection pour servir de repas à mes adversaires simplement pour passer une semaine à l’étranger, être en équipe de France signifie se mesurer au niveau mondial pour remporter une médaille, faire partie des meilleurs, ou être le meilleur. Ce n’est pas un tour de passe-passe ! Le niveau mondial est au score parfait en salle, et à deux points du parfait en FITA… Avec 700 points, vous êtes quarantième d’une coupe du monde !!! Je profite alors de ce temps pour bosser des trucs que j’avais envie de faire depuis des lustres après un non-stop French team 2007-2015 !

IMG 4412Etape suivante après ce weekend sélectif, Las Vegas Sin City Baby où je pars avec une bande de copains (et ma #NanakiDéchire… pas d’blague les mecs ;-)). Dans ma tronche de cake, Vegas n’a jamais été aussi clair. Certainement pour cause d’être à l’écart du circuit fédéral - World Archery depuis quelque temps, ce tournoi se classant bien plus dans le monde de l’archerie professionnelle. J’ai bien envie de coller 900 points pour tirer le Shoot-Off, et d’arrêter le chien chanceux, on l’avait dit, je n’aime pas les chiens, même chanceux, c’est bon c’est has been Sergio a gagné en étant le Lucky Dog.

Mon site… Alors lui, je l’ai bien laissé de côté n’est-ce pas ? Il me prend beaucoup de temps et d’énergie. Un article comme celui du Hoyt Prevail m’a demandé six heures pour écrire, mettre en page, faire les cadres photos, la newsletter, les publications réseaux sociaux. On ajoute quelques heures pour prendre les photos et voilà. On trouvera toujours un mode plus efficace, plus rapide, plus machin mais non, je prends un instant pour faire mes photos comme je les aime, en me plantant quelquefois, à galérer debout sur une jambe sur la table du salon et tenant le flash d’une main pendant que l’autre n’arrive pas à appuyer sur le bouton… Parce qu’au final, ce que je vois me plaît, et s’il vous plaît aussi, c’est génial. Cela vous plaît alors c’est génial. CQFD (Ce Que Fait Deloche et non Ce Qu’il Fallait Démontrer, merci ;-)).

Je passe ces heures bien volontiers, cette immersion dans ma caboche me fait vivre des instants hors du temps parfois bien capilotractés (pas d’blagues hein). Il me fallait ce temps, pour écrire de belles choses. Alors, après tant de temps passé loin de vos yeux, et si on reprenait tranquillement nos petits cafés ensemble pour parler d’arc et de flèches, causer, se brancher, se pourrir entre copains. Ce site est une petite mine d’or pour moi, il m’aide à me souvenir exactement ce qu’il se passait pour tel ou tel évènement lorsque je parle des compétitions, pour ne pas reproduire le même schéma, ou simplement pour constater une différence, un point fort, un point faible. Il m’aide aussi à me situer lorsque je suis perdu dans mes réglages d’arcs, ne sachant plus trop où donner de la tête lorsque rien ne va : j’écris des articles techniques dans mon bureau, au calme, avec le temps de penser mes phrases pour qu’elles soient intelligibles, pour vous, pour moi, telle une base de données. Je vais poursuivre cette voie pour mettre en valeur ces années passées à vos côtés, au travers de toutes ces compétitions autour du monde et chez nous.

 On causera de ce nouveau blason test tiré à Lausanne dans un petit billet à suivre, je vous présenterai les nouveautés Arc Système vues par PJD, et je remettrai à jour ce réglage d’arc de A à Z. Enfin j’ai plein de pain sur une toute petite planche, j’y arrive doucement.

 A bientôt pour de nouvelles brèves plus ou moins brèves.

 Archerycalement,

 >> - - - Pierrot - - - > X  D

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