France Grenoble : DNS.

 IMG 8788Présent sur les championnats de France Elite et Adultes de tir en salle à Grenoble, j’ai décidé de me retirer de la compétition avant qu’elle ne commence. Je suis ainsi identifié dans le classement général en « DNS » : Do Not Start.

Sélectionné aux championnats du monde de tir 50m 2021 et campagne 2022, je considère toujours faire partie du circuit équipe de France depuis ma première sélection en 2007, en dépit du non-renouvellement de mon inscription sur liste des sportifs de haut niveau depuis deux ans. Je fais partie du comité des athlètes de la FFTA, qui sera plus loquace qu’à son habitude cette fois, je l’espère.

Un point de règlement demeure sujet à l’interprétation et à l’humeur du jour, et ce depuis de nombreuses années. Cette fois est celle de trop, et j’ai décidé de prendre une position très claire vis-à-vis d’un règlement qui ne l’est pas. Je vais être factuel, je ne suis pas en colère, mais dégoûté et déterminé.


Chronologie : 

 

Vendredi 10 mars

10h30, à l’entraînement officiel, je passe le contrôle matériel en toute conformité et je me rends sur le pas de tir pour me familiariser avec l’environnement. L’arbitre responsable vient nous voir en « tir groupé » pour nous annoncer que le maillot de sponsoring était toléré sur les qualifications, et non sur les éliminatoires tirées dans la foulée où il nous sera imposé de revêtir le maillot de notre club. J’alerte sur le fait que, les podiums se tiennent le lendemain et tous les archers n’ont pas forcément prévu leur maillot de club. Cela pouvait être problématique de retourner à l’hôtel pour le récupérer dans les temps. Une telle nouvelle devait être annoncée plus tôt.

Le règlement a été publié en février dernier, je l’ai lu, et je n’y ai rien vu de prohibitif en ce qui concerne la tenue de l’archer compétiteur. Au contraire, je me réfère au paragraphe C.12 en parfaite contradiction avec le paragraphe E.2, d’une rédaction encore très alambiquée. En lisant ce qui est écrit, car c’est ce qu’il faut faire sans devoir interpréter quoique ce soit dans un règlement, les archers sont autorisés à porter de la publicité. Alors j’ai raté quoi ? J’ai lu le règlement, et je n’y ai rien vu ! Et je ne suis pas le seul vu le nombre d’archers qui portaient un maillot de sponsor en arrivant sur ce championnat, c’est bien que quelque chose ne va pas, non ? 

Si une modification aussi importante avait été effectivement réfléchie avec toute la matière grise qui s’impose dans ce cas, elle aurait pu passer, par exemple, dans une liste de diffusion par mail à tous les archers inscrits. On reçoit bien la Newsletter fédérale, ou bien le menu croziflette aux légumes (tous les archers inscrits à ce championnat l’ont reçu).

Un temps s’écoule et je me rends compte de la portée de cette annonce pour mes sponsors, ceux de mes adversaires, et ceux de la fédération. Je retourne donc voir l’arbitre responsable qui a été très à l’écoute tout au long de cet épisode. Je lui annonce ma décision de porter mon maillot de sponsor jusqu’au bout de ma compétition, et qu’en cas de podium, je porterai le maillot de mon club lors de la cérémonie. J’ajoute que, en cas de désaccord de sa part, il avait l’autorité pour m’exclure de la compétition. Préoccupé, il s’en est retourné vers le staff local pour qu’une décision soit prise. Il est 11h30.

13h00, le membre de la commission sportive de la FFTA vient me trouver pour m’annoncer que le port du maillot de sponsor était autorisé sur toute la durée de la compétition, et que le maillot de club serait exigé lors de la cérémonie des médailles. Ce qui est conforme aux précédentes éditions, avec le mérite de créer un équilibre entre visibilité, soutien, cérémonie et tradition. Je me réjouis de tirer le championnat, même si je l’avoue, ma nuque était quelque peu… serrée.

13h15, le même responsable technique revient me voir avec un contrordre du comité directeur de la FFTA qui a statué sur l’interprétation du règlement, et le maillot de sponsor est interdit sur toute la compétition, qualifications comprises. Je suis dégoûté, et je me dirige vers ma cible au travers de l’ALPEXPO, sans arc. Je croise l’arbitre responsable qui me demande si j’ai bien reçu l’info, et je lui réponds favorablement en précisant qu’une annonce devait être faite officiellement. Ce qu’il me confirma. 

13h25, soit quelques minutes avant le début de l’échauffement pour les qualifications, l’annonce est faite au micro et le couperet tombe : aucun maillot de sponsor autorisé, uniquement le maillot de club. Directement impliqué par l’annonce, j’ai pris la parole pour annoncer : « si je suis ici et si je fais ce que je fais pour le tir à l’arc, c’est grâce à mes sponsors. Mon club ne participe pas à mon déplacement. Je me retire donc de la compétition ». Et l’arbitre m’a répondu : « j’en prends note ». Et j’ai quitté le pas de tir, seul.

Je salue le calme de l’arbitre responsable, garant de l’application du règlement au moment où il incarne cette responsabilité. Je n’ai pas voulu tirer une seule flèche, même à l’échauffement, par respect pour les autres compétiteurs, et pour ne pas « me faire sortir ». Ce n’est pas un pugilat, c’est une prise de position liée à un désaccord.

Je pouvais enfiler le maillot de mon club ou mettre une veste par-dessus pour déguiser ma participation, évidemment, j’avais tout sur place… Mais à ce moment précis de la compétition, je ne suis ni en conformité avec le règlement, en dépit de mon passage au contrôle matériel, ni avec mes convictions profondes, ni avec le message que je porte depuis des années maintenant. C’est un vrai choix que de quitter le pas de tir, cette décision m’appartient et je défends une position qui sera argumentée plus loin, une fois que les faits seront posés. Les conséquences sont lourdes, et doivent être expliquées pour en évaluer correctement la portée.

Nous en restons là, jusqu’à de nouvelles conversations stupéfiantes plus tard dans l’après-midi. Les instances réglementaires ne sont pas d’accord. L’information n’a pas circulé, le règlement 2023 n’est pas applicable en cours de saison 2022, le règlement a été réécrit pour simplifier sa lecture, en vue du tir par équipe (de club, tir extérieur), et les avis divergent en fonction du paragraphe qui est cité. Je pouvais tirer le maillot de sponsor… si le logo de mon club apparaissait dessus. Ou bien je pouvais tirer avec le maillot du club sur lequel étaient floqués mes sponsors. Je pouvais aussi convoquer le jury d’appel, ce que j’ai demandé, et il m’a été rapporté que je devais saisir le responsable du jury. Et pour en avoir causé brièvement avec lui plus tôt dans la journée, j’ai bien compris que ce n’était pas la bonne voie à entreprendre. J’ai donc foutu la paix au reste des compétiteurs pour qu’ils puissent librement tirer leur championnat (car d’après ce que je comprends un jury occasionne du retard, et ce n’est pas encore aux archers d’en faire les frais). Je n’ai jamais fait appel au jury de toute ma carrière.

Fin de journée, je suis crevé, mais convaincu d’avoir fait le bon choix, celui qui a le mérite d’ouvrir un débat pour qu’une solution pérenne puisse voir le jour. La discorde qui règne en est témoin, rien n’est clair.

Samedi 11 mars : 

On m’annonce que ce n’est pas la volonté de la fédération que de supprimer les maillots de sponsors, qu’une réflexion est en cours, notamment sur la rédaction du règlement et sur sa transparence. Je note aussi un certain dédain, dans une conversation stérile dénuée de toute empathie ou de considération envers les sponsors individuels, ou envers moi, qui sait. Ces mêmes sponsors qui m’ont permis et me permettent encore de vivre du tir à l’arc, au profit de toute une communauté dont la FFTA, dont les autres sportifs.

C’est quand même dingue, cette succession d’ordres et de contrordres, cette incompréhension globale d’un règlement nouveau, dont la plupart n’est pas au courant. Et c’est bien là le sujet : je veux bien appliquer, mais quelque chose de clair !

 


Quelles conséquences ?

 

Si, par exemple, j’avais dû porter le maillot de la Marine Nationale en sponsor principal sur ce championnat. Mon précédent employeur assumait 25% de mes frais de déplacement en compétition et 100% des mises à disposition en équipe de France, entre 2007 et 2014. J’aurais compris son mécontentement en apprenant que la fédération a changé son règlement en sa faveur sans consultation externe ou quelconque considération des conséquences qu’elle engendre.

La suppression du cadre de mise à disposition, des prises en charge de frais, le choix entre carrière pro et carrière sportive. A l’évidence, la sanction ne retombe pas sur le décisionnaire, mais sur ceux qui pourront ou non appliquer la décision prise. Mais cela n’aurait pas pu se produire, je pense, du fait qu’elle se présente sous la forme de partenaire institutionnel.

Je ne conteste pas le fait de suivre les règles, j’ai été militaire de carrière durant quinze ans. Je conteste une règle absurde, créant la discorde même au sein d’un organisme qui ne s’autofinance pas et a lui-même besoin de partenaires. Ne pas comprendre ça, c’est une faute.

Depuis 2014, je vis des contrats professionnels de sponsoring, après trois saisons en tête du classement mondial World Archery. Désormais, c’est 100% mise à disposition, 100% défraiement par les marques en contrepartie de résultats, image et prestations techniques (réseaux sociaux, blog, représentation, ingénierie). Et la fédération en profite, pas de frais en dehors des billets d’avion pour l’équipe de France, pas de convention d’insertion professionnelle, pas de difficulté de gestion, pas de matériel à négocier, à payer, facile, fluide, on peut faire du sport et compter les médailles… C’est cool non ? Surtout que c’est l’athlète lui-même qui se démerde pour décrocher les sacrosaints contrats avec un joli combo BG / HDC (belle gueule et huile de coude).

Et des médailles, il y en a eu, beaucoup, et surtout dans la catégorie SHN « Tir Olympique » pour laquelle j’ai défendu nos couleurs, à 100% pour ce critère ministériel. En revanche, je n’ai pas vu 100% des rétributions. Sauf cette gratification nationale, survenue à Grenoble lors de ce championnat de France qui insulte mon parcours, et celui de tous ceux qui possèdent ces sacrosaints contrats. Sauf le non-renouvellement sur liste ministérielle. Sauf l’éviction du collectif national (mais j’ai tout de même reçu un email, c’est sympa après quinze ans d’équipe nationale).

Et si les archers des équipes de France perdaient ces contrats et qu’il fallait tout payer au niveau fédéral pour glaner des médailles qui tombent dans la case « justificatif de subvention pour l’année XX » ? La balance ne serait pas glorieuse, c’est une certitude comptable.

Je ne me sens pas redevable pour toutes les années où la FFTA a financé mes déplacements en équipe de France, mais juste, au titre des résultats et audience rapportés, qui s’ajoutent à tout ce que je fais pour servir ma passion à titre personnel et professionnel depuis tout ce temps. C’est un équilibre qui est ici rompu.

Sur mon maillot de club : je le revêts bien volontiers, à chaque fois que je monte sur un podium. Je distingue l’effort de la cérémonie. Le compromis tir-sponso, podium-club était équilibré et sain. Mais c’était un truc qui fonctionnait, autant le changer. Je n’ai rien contre mon club, il ne me défraie pas de mes déplacements nationaux. Il prend mon inscription au championnat en charge et c’est tout. Je paie ma licence à taux plein et je ne m’entraîne pas dans sa structure, ou rarement. Je me rends disponible à chaque fois qu’il me sollicite pour une intervention de communication, publique ou politique, gratuitement. Riom place sa priorité sur les jeunes. Je peux changer de club au profit d’un qui prendra en charge mes déplacements, mais ce n’est pas ma volonté, parce que je soutiens cette priorité du bureau dont je ne fais pas partie. Ça se tient non ?

Ce qui me chiffonne, 

C’est l’absence totale de communication, même les services internes de la fédération n’avaient pas l’info. Et l’ordre du contrordre, puis la tentative de sauvetage en voix off, et maintenant un bruit pas possible sur la toile alors que je n’ai pas encore exprimé quoi que ce soit sinon une place libérée. C’est dire si ce n’est pas clair ! Il ne faut pas me blâmer parce que je prends le temps d’écrire correctement, ni même parce que je prends position. 

C’est d’imposer une règle absurde, dangereuse et insultante, plus particulièrement aux compétiteurs de la catégorie très controversée « élite » d’un championnat qui se veut être la vitrine nationale de notre sport qui tourne en chaise musicale aux pieds fendus. Nous étions 14 pour 16 en élite homme arc à poulies, ils n’étaient plus que 13. Mais les meilleurs n’étaient pas tous présents. Mais… Les jouent-le-jeu l’étaient eux, peut-être parce qu’ils ont les moyens de le faire, parce qu’ils n’ont pas la totalité de leur matériel à payer, parce qu’ils sont défrayés, ou payés, en l’échange d’une belle prestation, d’un service rendu à la communauté. Et la fédération s’en sert comme vecteur de publicité, à titre gratuit, mais en imposant des règles qui ont des conséquences financières sur les marques et sur les archers qu’elles sponsorisent. Ce sont ces archers-là, dont je fais partie, qui en pâtissent. Alors ensuite, avec de telles règles, l’élite aura-t-elle toujours envie de venir sur un championnat de France ELITE ?

L’avenir est ténébreux, toutes voiles dehors pour Paris 2024 et les 6 archers qui nous représenteront. Et après, on fait quoi ? La valeur du point de médaille a déjà été descendue alors qu’elle n’était déjà pas bien haute, quel est l’intérêt de poursuivre une telle carrière dans le haut niveau sinon d’être con et passionné à tout(s) prix, donc français pour résumer notre principal trait de personnalité. L’arc à poulies perd quasi son entraîneur, les messages menaçant le financement des déplacements non olympiques fusent depuis des années et ressortent du chapeau à chaque occasion de se taire, je ne parlerai pas des autres disciplines, non, limitons la casse.

Ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas grand chose de laisser un affichage de sponsor qui est une fierté pour l’archer qui le décroche. On monte ensuite sur le podium en tenue de club, fièrement arborée, puis on assiste à une petite sauterie sympathique au club, en tenue de bal avec les élus locaux qui sont contents de voir le rayonnement de la structure dans un environnement qui fonctionne. Et tout ça, sans recours à l’aide fédérale qui ne fait que sélectionner ses mercenaires triés sur le volet. Mais non, il fallait une ingérance dans cette gestion rondement menée individuellement pour y mettre un bazar collectif.

Alors oui, j’ai officiellement pris position contre le règlement auquel je n’adhère pas et qui fait réagir la communauté sportive, professionnelle et politique. Cela touche la carrière, la mienne et celle des coéquipiers. Je suis élu au comité des athlètes de la FFTA et je vais porter cette question à étude.

Le règlement est sujet à l’interprétation. On m’a avoué que le règlement comportait encore de nombreuses coquilles… Mon salaire, et celui des autres archers pros et sponsorisés de ce pays n’est pas une « coquille ». Si la FFTA souhaite bannir le maillot de sponsoring de l’ensemble de ses compétitions inscrites au calendrier fédéral comme c’est actuellement le cas, alors qu’elle le note ainsi, et dans ces termes exacts. Nous verrons les conséquences. Sinon, qu’elle l’autorise explicitement.

Vendredi soir, on m’annonce qu’un patch de club sur n’importe quel t-shirt passe, même sur un maillot de sponsor. La règle est imposée alors qu’elle n’est pas connue de tous, même de ceux qui doivent la faire respecter, même de ceux qui la rédige. Sinon pourquoi « l’interpréter » ? Pourquoi me demande t’on de « retirer » le maillot de sponsor au lieu de me demander « où est le logo de ton club » ? 

Je connais les règles, pas l’interprétation qu’untel ou untel en fera. J’ai vécu dans la peur de la sanction durant des années de haut niveau, j’ai suivi les règles, je les ai respecté, je ne me suis pas déguisé.

Un maillot de sponsoring est un vêtement de marque déposée, commerciale, au nom de l’archer qui le porte et en rapport avec un contrat qui le lie à cette marque. Une attestation de sponsoring peut être délivrée par la marque pour que la mention soit portée à la licence, comme c’est déjà le cas pour un diplôme d’entraîneur, ou bien demandée au greffe de la compétition.

Un maillot de sponsoring n’est pas un affichage de l’égo, c’est un grand panneau « comment puis-je vous aider ? » adressé à la population sportive présente, identifiant le porteur tel un spécialiste de la marque. C’est aussi un vecteur de communication qui oblige son porteur à la bonne tenue, à la décence et au respect des règles, c’est une responsabilité. Je conteste une règle, alors je ne tire pas, et je suis libre de dire pourquoi dans des termes dont je saurai me prévaloir en cas de préjudice futur que l’on me causerait par ce biais.

Je ne vais pas uniquement « causer » sur la toile, mais aussi en interne avec la fédération, de la façon la plus courtoise possible selon l'accueil qui me sera fait, ainsi qu'avec mes partenaires.

Je dis ici pourquoi, en restant factuel.

Je ne suis pas l’arbitre de cette situation qui me dépasse de loin. La cause est plus grande que moi.

Il sera important de saisir le comité des athlètes de la FFTA afin d’entamer une discussion qui j’espère sera constructive, avec une institution à l’écoute de ce message qui reçoit un soutien immense de la communauté. J’espère que je serai écouté et compris, sans le dédain que j’ai pu percevoir ici lors de conversation avec un certain responsable fédéral.

Je n’ai pas préparé ce coup d’éclat, en toute sincérité. Je me suis préparé pour réaliser un bon France, avec de quoi aller taquiner le meilleur en finale (Nico) et j’étais confiant sur la performance que j’allais pouvoir réaliser. J’étais à dix mille lieues d’imaginer un tel scénario. Sur un autre sujet que celui-ci, connu depuis tant d’années et avec un compromis enfin trouvé, je n’aurais sans doute pas eu la même répartie. Mais là c’est fait. Mes sponsors ont été avertis et j’ai leur approbation. Ils attendent maintenant la dernière version de « l’interprétation » du sujet.

Ces lignes m’appartiennent et sont publiées sur un site dont le nom de domaine est ma propriété physique et intellectuelle. Je suis libre de retirer des commentaires, ou d’y apporter des précisions complémentaires. Le but n’est pas de tirer à vue, il n’est pas de détruire, mais de construire. Des propositions sont faites, et d’autres suivront. Je m’engage à répondre à toutes les sollicitations fédérales en tant que membre du comité des athlètes pour trouver réparation à cette affaire.

La suite de l’histoire sera publiée à la suite de cet article, et daté.

Dimanche 12 mars 2023, à 13h30.

Archerycalement,

>>>---Pierrot---> X

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