Finale WC Tokyo 2012
Saison terminée, j'ai envie de dire ''enfin'' ! Tout est un peu usé entre le matos et le bonhomme, il faut maintenant se reposer pour repartir plus fort de cette expérience superbe. Cette finale de coupe du Monde a un goût amer, je tirais le quart de finale contre Peter Elzinga, NED. Nous nous connaissons bien à force de matcher l'un contre l'autre. Le match était sous haute pression. Il collait des pastilles depuis son arrivée cette semaine, mais n'était plus dans son tir ce matin à l'échauffement. De mon côté, j'ai dû retrouver mon tir qui était, une fois de plus, mis à l'épreuve. Toujours en dents de scie depuis cet été, les volées de mon match reflètent bien mon irrégularité estivale, qui n'est qu'un lien de causalité entre le perso, le sportif et le professionnel. Avec 29-27-30-27-29, ou plutôt ''0'' ou ''1'', j'avais pourtant les bonnes réactions physiques et mentales pour réussir à coller des 10 en pagaille. Seulement voilà, j'étais surpris par mes impacts incohérents avec l'engagement, et la manière. Ca ne paie pas, le coach assure son rôle parfaitement en me calmant, pour un retour aux choses simples, le tir est là et il me conforte : ''ça mérite mieux, mais tiens bon''. Je tiens bon, coûte que coûte, et je perds d'un point, la porte grande ouverte. J'avais le bon stress, j'enchaînais les bonnes flèches. Je ne suis jamais resté sur les mauvaises volées, chaque flèche était une nouvelle façon de m'exprimer pour faire 10 et gagner, je ne le conçois pas autrement. Donc, c'est un tout, avec un facteur ''c'est pas maintenant'' qui était aujourd'hui dans le jeu. Je l'ai déjà connu, alors je digère et je relativise.